Dissertation d'Economie sur l'évolution des prix. La lutte contre l'inflation est devenue la priorité de la politique économique des pays développés à la fin des années 70 à la suite de l'accélération de l'inflation. La stabilité retrouvée des prix n'a pas entraîné de modifications substantielles des politiques économiques menées par ces pays. Or, le Japon connaît depuis 1998 une baisse des prix et l'Allemagne se trouve, en 2003, dans une situation assez proche. Ne doit-on pas craindre que la déflation ne succède à l'inflation ?
[...] Les politiques conjoncturelles ont consisté en des politiques de rigueur au niveau monétaire, budgétaire et salarial. Les Etats-Unis ont donné la priorité à une politique monétaire restrictive. En 1979, la Banque centrale américaine, la Fed a mené une politique monétariste qui s'est traduite par une hausse importante des taux d'intérêt. Elle a provoqué une contraction de la masse monétaire et une récession économique qui est à l'origine d'un freinage de la demande et des salaires. En France, l'accent a été mis sur la rigueur salariale mais cette mesure a été accompagnée par une hausse des taux d'intérêt et un blocage momentané des dépenses publiques. [...]
[...] Pourtant, les salariés allemands ont bénéficié de hausses des salaires mais la crise de l'emploi freine la croissance du revenu et de la consommation des ménages. Dans ces conditions, les entreprises ont peu de raisons d'investir. Elles sont, de plus, pénalisées par une diminution de leur compétitivité. Les hausses des salaires, la surévaluation du mark lors de son entrée dans l'euro et l'appréciation de l'euro au cours de l'année 2002 en sont les causes. La croissance économique est donc devenue très faible dans ce pays depuis 1993. Le risque est que ce ralentissement économique ne débouche sur une baisse des prix. . [...]
[...] Il existe des déflations localisées La déflation est de prime abord une baisse importante et durable des prix. C'est plus profondément un processus cumulatif qui se traduit par une baisse des prix, une diminution de la masse monétaire et une contraction de l'activité économique. La déflation est un cercle vicieux puisque la baisse des prix incite les ménages à retarder leurs achats tandis qu'elle augmente le taux d'intérêt réel, mettant les débiteurs (ménages et entreprises) en difficulté. Les entreprises ont besoin de vendre immédiatement pour rembourser leurs dettes alors que les ménages veulent acheter plus tard. [...]
[...] La Banque centrale japonaise a tenté de lutter contre ces deux bulles spéculatives par une augmentation de ses taux d'intérêt qui a provoqué le krach boursier de janvier 1990. Depuis, le cours des actions a diminué de plus de moitié et celui des terrains de 80%. Affaiblies par l'accumulation des créances douteuses, les banques limitent maintenant l'octroi de nouveaux prêts. La croissance s'est ralentie à partir de 1991 mais le processus déflationniste n'est apparu clairement qu'en 1998 avec la baisse des prix à la consommation. [...]
[...] Cependant, la situation est assez contrastée puisque si quelques pays, dont l'Allemagne, ont une inflation très faible des 12 pays de la zone euro ont une hausse des prix supérieure à 3,3%. La BCE ne voit donc pas de risque de déflation dans l'ensemble des pays membres de l'UEM. Pour cette raison, elle maintient des taux d'intérêt relativement élevés qui freinent la croissance économique en Allemagne. Enfin, l'OCDE et la Commission européenne estiment que ce ralentissement de la croissance économique mondial en ce début des années 2000 est conjoncturel et que la situation particulière de l'Allemagne ou du Japon est liée à un excès de réglementations. [...]
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