La valeur de la culture est sans limites et contrairement aux biens classiques, les biens culturels ont la particularité de n'être pas interchangeable, d'être hors du temps, elles n'ont pas d'utilité particulière (satisfait pas un besoin immédiat), mais surtout leur diversité est crucial. Et pourtant il s'agit d'une marchandise et c'est pour cela qu'elle a connu depuis près d'un siècle une expansion sans équivalent. On comprend donc que c'est son caractère commercial qui garantit son expansion et donc la richesse culturelle. Il est donc nécessaire de créer une réglementation pour protéger la diversité.
Comme l'explique Denis Oliviennes dans "La gratuité c'est le vol", le fait que tout citoyen, quelle que soit sa classe puisse avoir accès à la culture même s'il peut s'agir de "sous-culture" télévisuelle nous paraît aussi naturel pourtant il s'agit d'une révolution démocratique récente liée à l'économie de marché qui a permis une révolution juridique (le droit de propriété a augmenté la création, car il y avait une garantie d'avoir de l'argent), techniques (diffusion), économique et sociologique (le développement de la société de consommation répond à ses besoins).
[...] Mais ces sites rapportent peu par rapport aux milliers de titres disponibles. Sur le premier semestre 2008, Deezer n'a rapporté à la Sacem que euros de recette, soit quelques centimes par ayant droit. Et Airtist a reversé euros aux artistes sur l'année 2008 soit 0,12 centime par titre. Les recettes publicitaires sont encore trop faibles, pour satisfaire l'industrie. Pascal Nègre, PDG d'Universal Music a déclaré: Je ne crois pas que Deezer pourra continuer à vivre sans passer par un système d'abonnement Dans ce cas-là nous reviendrons au téléchargement légal. [...]
[...] De plus, avec le faux gratuit c'est- à-dire le concept qui consiste à utiliser la gratuité comme moyen de promotion (ex : "Deux pour le prix d'un", gratuits") , le consommateur n'est pas forcément celui qui paye le coût de l'objet ou du service (émission visionnée gratuitement car payé par la publicité), ou il ne le paye pas de façon directe (la publicité est incluse dans le prix de vente) on voit bien l'action du marché, ce n'est pas de la gratuité car le but est de faire du profit. Il n'y a pas de rôle social. S'ajoute à cela que le fait de trouver normal son existence fragilise la gratuité. Oublier qu'elle est aussi un combat et qu'elle peut être en danger. Prenons l'exemple de la sécurité sociale, il ne s'agit pas d'un acquis éternel, regardez les USA. Le temps libre est également en jeux or c'est lui qui est le lieu de réalisation de la gratuité. [...]
[...] A qui profite ce qui ne coûte rien de Francine MARKOVITS, édition Albin Michelle, mars 2007. De la gratuité de Jean Louis Sagot DUVAUROUX, édition L'éclat, avril 2006. La gratuité, c'est le vol : quand le piratage tue la culture de Denis OLIVIENNES, édition Grasset, février 2007. [...]
[...] On l'oppose au marché, trop destructeur des rapports humains et qui s'étend (la privatisation par exemple) en voulant tout marchandiser. Elle libère du rapport marchand lui-même. Comme l'explique Duvauroux dans son livre De la gratuité, quand elle est acquise, elle s'ancre dans les âmes et y produit des évidences tout aussi fortes que celles du marché. Ex. : l'idée même de présenter l'éducation nationale comme une entreprise privée parait intolérable ! On attache souvent plus de prix, de valeur à ce qui reste gratuit. [...]
[...] Sont touchés par ce problème les logiciels, les films, les séries télévisées et surtout la musique. Pour produire tout cela, il y a toutes sortes de coûts dont le principal est les salaires des personnes ayant contribué à leur création. Si on prend l'exemple de la musique, on peut penser notamment aux ingénieurs du son. Il y a aussi des coûts après création, on pensera à la diffusion sous forme de CD ou sur les sites de téléchargement légal toujours pour la musique. [...]
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