« Les marchés fonctionnent mal de manière structurelle. Ils ont besoin de mécanismes externes de gouvernance » disait John Maynard Keynes dans son ouvrage intitulé La pauvreté dans l'abondance. De la crise de 1929 en passant par la crise des années 1970 à aujourd'hui, les idées Keynésiennes et notamment celle-ci reviennent régulièrement dans un contexte très libéral voir ultra-libéral lors des crises. Cette expression prend donc tout son sens depuis le mois d'août 2007 avec la crise des subprimes (crise des crédits immobiliers) accordés en masse aux ménages américains afin de leur permettre l'accession à la propriété (...)
[...] En conclusion, on comprend donc bien le rôle du pouvoir politique qu'il soit Français, Européen ou mondial qui par ses politiques économiques néolibérales du laisser faire sont à l'origine de la crise économique du fait de leur progressif désengagement dans la régulation de l'économie. Cette crise économique actuelle rouvre le questionnement sur de nécessaires instances de régulation de l'économie souhaitées par les Keynésiens et repoussées par les partisans de ce néolibéralisme, cependant on constate aujourd'hui avec la refont du système financier mondial que l'Etat va désormais se porter garant de son économie avec un fort engagement du pouvoir politique dans son contrôle et ainsi éviter toute nouvelle bulle amenant à une crise de grande ampleur. [...]
[...] La crise économique actuelle, signe du désengagement de l'Etat dans la régulation de l'économie 1. Du Keynésianisme au néolibéralisme Après l'hégémonie du Keynésianisme, courant dominant depuis la crise de 1929 jusqu'à la fin des 30 glorieuses où la crise revient, celui-ci disparaît puisqu'il n'a pas su réagir à la stagflation qui régnait alors dans le pays avec une faible croissance et une forte inflation. Cette situation n'avait pas été prévue par le courant Keynésien puisque selon ce courant, l'inflation ne peut être due qu'à un niveau de production trop élevé et un taux de chômage trop faible. [...]
[...] Cette politique de sauvetage des banques a donc pour principale fonction de soutenir l'offre de crédit et donc la croissance Le plan de relance français de l'économie L'Etat et plus largement le pouvoir politique a deux principaux outils pour favoriser l'économie en cas de ralentissement : sa politique monétaire et budgétaire. Concernant la politique monétaire, c'est la banque centrale Européenne qui détermine la politique monétaire de l'Union Européenne. C'est par cet outil qu'elle va influencer les investissements dans cette zone grâce à son pouvoir de fixation des taux. [...]
[...] Enfin, il est apparu avec la globalisation financière mondiale que l'économie a très largement le pouvoir politique, c'est pourquoi on comprend aujourd'hui qu'il est nécessaire de coordonner les politiques économiques et les instances régulatrices à l'échelle mondiale pouvant passer par un gouvernement économique Européen La crise économique a relancé le débat sur la nécessité d'un gouvernement économique Européen après la tentative avortée de résolutions politiques communes telle que la constitution Européenne ou le mini traité Européen. Le 12 octobre 2008 s'est tenu un sommet entre les chefs d'Etat des puissances Européennes afin d'adopter une position claire et une politique économique commune entre ces Etats. A ce titre, Nicolas Sarkozy disait le 21 octobre devant le parlement Européen qu' il n'est pas possible que la zone euro continue sans un gouvernement économique clairement identifié De cette façon, l'Union Européenne serait plus apte à mener des politiques économiques pertinentes pour l'ensemble des pays de la zone euro. [...]
[...] En effet, l'Etat n'arrive pas à réguler l'économie de façon à éviter toute crise future. De ses politiques économiques conjoncturelles ou structurelles, on ne peut que retenir de la gestion de l'Etat les constants déficits publics et l'aggravation de la dette. Bien que le déficit public tende à se réduire depuis le début des années 2000, celui-ci reste à du PIB en 2007. De plus, la dette devient écrasante pour l'Etat puisqu'elle s'élève en 2008 à 64% du PIB. La crise actuelle ne va évidemment pas réduire ces données mais bien au contraire les augmenter. [...]
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