Pour accélérer la croissance, faut-il privilégier la consommation, l'investissement, l'épargne ? Cette dissertation de politique économique a été donnée au cours d'une troisième année de faculté de droit. Elle comporte trois pages et est entièrement rédigée avec un plan apparent.
[...] L'Etat ne doit pas non plus négliger le phénomène de l'épargne de précaution. Les agents épargnent par peur d'un imprévu. Les raisons les plus souvent invoquées sont : le chômage (surtout pour les hommes), l'augmentation des déficits publics (peur d'impôts futurs à acquitter), l'avenir incertain du régime des retraites par répartition. L'Etat peut donc lutter contre cette épargne stérile par des politiques en matière d'emploi, de transparence budgétaire . Par opposition à cette épargne stérile, il y a une épargne productive (celle bancarisée qui sert à financer les investissements. [...]
[...] L'épargne financeur des investissements. Aujourd'hui l'épargne (ou du moins une partie de cette épargne) au lieu d'être thésaurisée, est le plus souvent bancarisée. Elle a donc un intérêt puisqu'elle finance les investissements : cet autre facteur utile à la croissance puisqu'ils sont aux entreprises ce qu'est la consommation pour les ménages. Il faut pourtant éviter un piège : celui d'une forte épargne qui entraîne un sur-investissement alors que la consommation reste faible. On est en présence ici d'une croissance sous-optimale (c'était le cas au Japon puis aujourd'hui en chine). [...]
[...] Les économistes savent qu'une politique économique à court terme est inefficace : une action ponctuelle n'est en effet pas envisageable à cause du nombre de paramètres que l'Etat ne maîtrise pas (taux d'intérêt, inflation Il peut seulement intervenir au niveau de la fiscalité. Les économistes préconisent donc une politique structurelle. Dans ce cas faut-il une politique de relance par la consommation ou par l'épargne et l'investissement (II). La relance de la croissance par la consommation. C'est plutôt la position keynésienne qui établit un lien entre la consommation et le revenu. [...]
[...] Cependant les économistes ont observé un changement de la structure de la consommation. Ainsi il est apparu depuis le milieu des années 1980 une baisse du taux de croissance dans la consommation des équipements (cela résulte d'un constat : en des foyers étaient équipés en électroménager, ce chiffre passant à 60% en 1980, idem pour les télévisions). La part de consommation des produits alimentaires a également chuté de 30 à 20%. C'est peut-être à mettre en parallèle avec la loi de Engel qui, en 1857 a posé la relation suivante : plus le niveau de revenu est élevé et plus la part de ce revenu destinée à l'alimentation était faible. [...]
[...] Modigliani : pour lui la consommation des individus suit leur cycle de vie. Ainsi un jeune consomme beaucoup et emprunte ; plus il est âgé plus il épargne après avoir remboursé ses emprunts ; enfin à la retraite il vit de son patrimoine. Friedman propose le revenu permanent : l'augmentation du revenu n'entraîne une croissance de la consommation que si cette augmentation est sûre. Si elle est perçue comme provisoire par les agents économiques, alors cette augmentation se traduira en épargne. [...]
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