dette, déficit, crise grecque, endettement, faillite, politique budgétaire, pacte de stabilité et de croissance, traité de Maastricht, crise économique
La dette publique correspond au cumul des déficits publics. Lorsqu'un Etat vote un budget dont les dépenses sont plus importantes que les recettes - comme le fait la France depuis près de 30 ans-, il doit emprunter. Cette solution se fonde sur la reconnaissance de sa souveraineté, c'est pourquoi l'Etat peut émettre une « dette souveraine » au même titre qu'une banque centrale. Cependant, la crise grecque de 2010 démontre justement qu'un endettement excessif (120% du PIB en l'occurence) peut menacer la souveraineté de l'Etat dès lors qu'il peut rendre indispensable l'aide d'une instance extérieure comme le FMI. Il faut donc évaluer le niveau et les enjeux de l'endettement pour déterminer dans quelle mesure il est facteur d'instabilité.
Deux remarques doivent être faites. D'une part, l'endettement structurel des Etats européens révèle la difficulté de mener une politique budgétaire rigoureuse. D'autre part, la structure même de la dette oblige les Etats européens à chercher une solution supranationale à cet endettement.
[...] Certains pays européens demeurent intransigeants sur cet objectif, notamment l'Allemagne. La financiarisation de la dette contraint les Etats européens à honorer leurs engagements Depuis le traité de Maastricht, les banques centrales ont interdiction de financer directement les Etats – qui se tournent donc vers les marchés financiers. Cette dépendance rend périlleuse le choix éventuel du défaut, comme l'a montré l'exemple de l'Argentine : après avoir renoncé à payer sa dette en 2002, elle a mis près de huit ans à commencer à renouer avec la confiance des marchés pour financer à nouveau sa dette. [...]
[...] La dette des Etats européens La dette publique correspond au cumul des déficits publics. Lorsqu'un Etat vote un budget dont les dépenses sont plus importantes que les recettes - comme le fait la France depuis près de 30 ans-, il doit emprunter. Cette solution se fonde sur la reconnaissance de sa souveraineté, c'est pourquoi l'Etat peut émettre une « dette souveraine » au même titre qu'une banque centrale. Cependant, la crise grecque de 2010 démontre justement qu'un endettement excessif (120% du PIB en l'occurence) peut menacer la souveraineté de l'Etat dès lors qu'il peut rendre indispensable l'aide d'une instance extérieure comme le FMI. [...]
[...] D'autre part, la structure même de la dette oblige les Etats européens à chercher une solution supranationale à cet endettement. I L'endettement structurel des Etats européens révèle la difficulté de mener une politique budgétaire rigoureuse Si le problème de la dette recouvre une réalité structurelle qui diffère selon les pays, la conjoncture de la crise les a conjointement aggravés tout en les soumettant aux mêmes menaces La gravité de l'endettement structurel varie d'un pays à l'autre Cette gravité de l'endettement doit d'abord s'évaluer d'abord à l'aune du critère d'endettement maximum que le traité de Maastricht a fixé à 60% du PIB. [...]
[...] Le FMI donne pour la zone euro un déficit public de et un solde structurel de mais Bruxelles donne des chiffres différents : respectivement et en 2010. Enfin, il n'existe en Europe aucun Etat qui puisse servir de modèle aux autres sur la question de la soutenabilité, contrairement à d'autres objectifs de politique économique qui ont déjà leur champion (comme les Etats Unis pour l'innovation ou la Scandinavie pour le chômage). Il existe en effet un « triangle d'incompatibilité » qui désigne l'impossibilité actuelle de remplir les trois exigences que sont le plein-emploi, la réduction des injustices sociales et la maîtrise de la dette publique. [...]
[...] Or, la crise grecque a démontré deux limites de cette notion : d'une part son caractère rétroactif puisqu'on a constaté la « non-soutenabilité » une fois qu'il était trop tard, d'autre part son caractère relatif puisque les marchés évaluent la dette d'un Etat en la positionnant vis-à-vis d'un bon ou d'un mauvais élève – en l'occurrence la Grèce qui a réveillé l'inquiétude des marchés quant à la dette d'autres pays comme l'Espagne ou l'Irlande. Par ailleurs, la fiabilité des indicateurs peut être améliorée. Une politique budgétaire se fonde nécessairement sur le solde structurel, qui est le solde public corrigé des effets de la conjoncture. Le problème est que ce solde varie selon les instances car elles n'ont pas la même vision du cycle économique. [...]
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