Quels sont les défis auxquels sont confrontées les politiques budgétaires aujourd’hui ?

Thèmes abordés

Politiques budgétaires, crise financière, contraintes budgétaires, déficits, relance, dépense publique

Résumé du document

La crise a provoquée la hausse massive des déficits et des réactions diverses parmi les gouvernements.
La situation en Europe est particulière car l'union monétaire n'est pas contrebalancée par une union budgétaire.
La politique budgétaire consiste en l'action par le levier du budget de l'État sur l'économie du pays. Il possible d'agir en augmentant ou en diminuant les ressources ou les dépenses selon l'effet recherché.
Le but de la politique budgétaire est de limiter les effets de cycle. Mais pour faire cela il faut avoir des marges de manœuvre.
Comment mener des politiques budgétaires lorsqu'on n'a pas d'argent, pas de pouvoir monétaire, pas d'assurance de leur efficacité?
On peut s'intéresser aux défis à long-terme, pour se rendre compte ensuite que la question du financement se pose à court-terme. Enfin, le défi de l'efficacité mérite d'être étudié pour mettre en perspective les politiques

Extraits

[...] Propose aussi de mettre en place un semestre européen durant lequel la politique budgétaire des États membres sera étudiée et discutée en perspective des ambitions de l'Union. Dans ces conditions, entre défis à long-terme et questions plus actuelles, les politiques budgétaires demeurent au centre des politiques économiques. Comme le rappelle Olivier Blanchard dans une interview au Monde le 21 avril dernier : alors que « la politique monétaire avait des limites lorsque les taux approchaient de zéro [ ] la politique budgétaire était essentielle pour soutenir une conjoncture vacillante ». [...]

[...] Cela témoigne d'une prise de conscience des politiques pour les enjeux futurs, et également du fait que si une partie de la politique budgétaire est dictée, tout un pan reste à la discrétion de choix politiques. B – La politique budgétaire choisie : les paris stratégiques On peut évoquer les différents plans de rigueur mis en œuvre dans les pays, comme on peut le lire dans les journaux quasiment quotidiennement. Si ces plans ne correspondent pas véritablement à des choix politiques, dans la mesure où ils sont nécessaires pour assurer la stabilité budgétaire, comme on le verra dans la deuxième partie, les coupes budgétaires résultent elles de choix. [...]

[...] Pour connaître la dynamique de la dette, on apprécie notamment le solde primaire (dépense publique (hors charge d'intérêts) moins les recettes de l'Etat) : à recettes fiscales inchangées, une politique budgétaire augmente le solde primaire. Pour déterminer le caractère soutenable ou excessif de la dette, on peut utiliser un indicateur simple, en première approche, en rapportant la dette au PIB (ratio d'endettement). si le ratio est supérieur à la dette s'auto-entretient, et le ratio d'endettement augmente seul (effet « boule de neige »), sauf si l'on parvient à dégager des excédents primaires, pour compenser le ratio d'endettement public inversement, si le ratio est inférieur à la dette publique est soutenable, et le ratio d'endettement se résorbe de lui-même. [...]

[...] Quels sont les défis auxquels sont confrontées les politiques budgétaires aujourd'hui ? Nous avons pu voir ces derniers jours les effets de la baisse de perspective dans la note américaine attribué par Standard & Poor's. Des critiques très vives sont adressées à l'administration Obama pour ses choix de politiques budgétaires. On voit ainsi que les marges de manœuvres des gouvernements est réduite par les tensions économiques mondiales. La crise a provoquée la hausse massive des déficits et des réactions diverses parmi les gouvernements. [...]

[...] Il faut aussi que l'offre de biens et services soit parfaitement élastique pour éviter que les prix augmentent en laissant le PIB inchangé. Pour finir il faut que les taux d'intérêt ne soient pas atteints par la politique budgétaire pour pouvoir prévoir l'effet multiplicateur sur l'investissement. Malgré ces contraintes, c'est bien le choix qui a été fait lors de la mise en place des plans de relance en Europe pour lutter contre la crise. Par ailleurs, le multiplicateur a été remis en question par les critiques néoclassiques. [...]