Marché, intervention des pouvoirs publics, concurrence, ressources, marché concurrentiel, défaillances de marché, bien collectif, état, impôt, pouvoirs publics, politique, externalités
En théorie, lorsqu'un marché est en situation de concurrence parfaite, le libre jeu de la concurrence entre une multitude d'offreurs et de demandeurs permet une allocation optimale des ressources. Mais, outre que les marchés sont rarement parfaitement concurrentiels, il existe des situations dans lesquelles les mécanismes du marché concurrentiel sont inefficaces ; autrement dit, des situations dans lesquelles la "main invisible" du marché et de la concurrence ne guide plus correctement les agents économiques afin d'obtenir l'utilisation des ressources la plus satisfaisante du point de vue collectif. Ces situations sont appelées des défaillances de marché.
[...] II faut donc que les pouvoirs publics interviennent pour corriger cela en rendant plus attractives les activités socialement bénéfiques et moins attractives les comportements néfastes du point de vue collectif. Ils peuvent par exemple subventionner les activités génératrices d'externalités positives et surtout taxer ce qui constitue des externalités négatives. Un extrait du manuel de SES Magnard (2020) fournit un parfait exemple de ce type de politique publique. Le réchauffement climatique est, du point de vue économique, une gigantesque externalité négative liée à notre mode de production basé en grande partie sur l'utilisation d'énergie fossile génératrice de gaz à effet de serre. [...]
[...] Les producteurs doivent ainsi payer une taxe proportionnelle à la quantité de CO2, qu'ils émettent. C'est le principe du « pollueur-payeur », plus un agent pollue, plus il doit payer cette pollution. Les producteurs sont ainsi incités à réduire leurs émissions de gaz à effet de serre. IV. Les asymétries d'information Enfin, le marché est défaillant en situation d'asymétrie d'information. Il y a asymétrie d'information lorsque, dans un échange économique, l'un des participants dispose d'informations auxquelles l'autre n'a pas accès. Cette situation peut générer un phénomène de sélection adverse. [...]
[...] Les biens communs Les biens communs sont une autre défaillance du marché. Un bien commun est un bien non exclusif puisqu'il est impossible d'empêcher quelqu'un d'en profiter, mais rival car son utilisation par un agent économique nuit à la possibilité pour un autre d'en profiter simultanément ou dans le futur. Par exemple, les ressources halieutiques comme les poissons dans les océans ou une forêt publique sont des biens communs : tout le monde peut y accéder, mais pêcher des poissons c'est amoindrir le stock dans lequel les autres peuvent pêcher, et en « utilisant » la forêt lors de promenades ou pendant la chasse, on est susceptible de dégrader sa faune et sa flore ce qui amoindrit la satisfaction que d'autre peuvent en tirer. [...]
[...] Les externalités Les externalités sont une autre défaillance de marché très importante. Il y a externalité lorsque l'activité d'un agent économique a un impact sur le profit ou le bien-être d'un autre agent économique sans que cela ne se traduise par une transaction marchande. L'externalité peut être négative : activité d'un agent nuit au profit ou au bien être d'un autre, mais cela ne coûte rien à celui qui génère la nuisance et ne rapporte rien à celui qui la subit. [...]
[...] Dès lors, aucune entreprise privée n'a intérêt à se lancer dans ce type de production car il lui est impossible de générer un profit. La production des biens collectifs ne pouvant pas être assurée par des mécanismes marchands, elle dépend des pouvoirs publics. En effet, seuls les pouvoirs publics, grâce aux impôts, peuvent contraindre chacun à payer pour ces biens qui bénéficient à tous. Par exemple, la sécurité publique dont tout le monde bénéficie est assurée par une police et une gendarmerie gérée et financée par l'État, et donc par les impôts que paient les citoyens. II. [...]
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