Dans quelle mesure les politiques de l'emploi favorisent-elles la flexibilité du marché du travail ?

Thèmes abordés

Politiques de l'emploi, flexibilité du marché du travail, Chômage, allocations chômage, pré-retraite, exonérations fiscales des entreprises, sécurisation des salariés, déréglementation du marché du travail, employabilité, précarité de l'emploi, dualisme du marché du travail

Résumé du document

L'année 2013 débute par la signature d'un accord sur la flexisécurité à la française. Une première sur la forme, car les partenaires sociaux se sont entendus sous l'égide de l'État, mais sans son intervention directe. Une première également sur le fond, avec des mesures qui visent à faciliter le licenciement, l'adoption d'accords de maintien dans l'emploi ou la taxation des contrats courts et, en contrepartie, des mesures de sécurisation des salariés.

Extraits

[...] La flexicurité scandinave plutôt que la flexibilité américaine L'existence d'un chômage d'appariement lié à l'inadéquation entre offre et demande de travail (chômage frictionnel) est une motivation pour fluidifier le marché du travail en facilitant les entrées et sorties de l'emploi. Le modèle scandinave de flexicurité comprend trois piliers qui sont une protection sociale généreuse, un marché du travail flexible c'est à dire une faible protection de l'emploi et enfin des politiques actives de l'emploi. L'apprentissage et l'insertion professionnelle améliorent l'employabilité. Le modèle américain mise sur une flexibilité au service des entreprises qui peuvent s'adapter au cycle économique. [...]

[...] L'ensemble de ces politiques actives mobilisent des fonds publics afin de stimuler offre et demande de travail et de contourner certaines rigidités qui affectent le marché du travail comme la faiblesse de la flexibilité salariale (salaire minimum, indemnisation du chômage ou de l'inactivité à l'origine d'un chômage classique, niveau des prélèvements sociaux pour les entreprises). La recherche d'un nouvel équilibre entre flexibilité pour les entreprises et sécurisation des salariés La déréglementation du marché du travail Le point de départ du marché du travail français est un marché relativement rigide et protecteur pour les salariés. Le cadre juridique et institutionnel a évolué avec des politiques d'emplois en direction de la flexibilité. La suppression de l'autorisation administrative de licenciement en 1986 facilite les embauches et les licenciements en fonction des fluctuations de l'activité économique. [...]

[...] Dans quelle mesure les politiques de l'emploi favorisent-elles la flexibilité du marché du travail ? Les politiques de l'emploi sont passées du welfare au workfare Les politiques passives ne flexibilisent pas le marché du travail Les politiques passives comprennent notamment l'indemnisation chômage qui vise à traiter les conséquences sociales du chômage. Le débat sur les indemnités oppose les keynésiens qui y voient un revenu qui alimente le circuit économique et les libéraux qui voudraient les diminuer car elles découragent la recherche d'emploi. [...]

[...] Dans quelle mesure les politiques de l'emploi favorisent-elles la flexibilité du marché du travail ? L'année 2013 débute par la signature d'un accord sur la flexicurité à la française. Une première sur la forme car les partenaires sociaux se sont entendus sous l'égide de l'Etat mais sans son intervention directe. Une première également sur le fond avec des mesures qui visent à faciliter le licenciement, l'adoption d'accords de maintien dans l'emploi ou la taxation des contrats courts et en contrepartie des mesures de sécurisation des salariés. [...]

[...] L'ajustement porte sur les salariés avec la généralisation de la précarité et des petits boulots (dualisme du marché du travail). L'adaptation au modèle français semble difficile tant le compromis social est à la base même du modèle scandinave et que les partenaires sociaux penchent respectivement pour la sécurisation des parcours professionnels ou la flexibilité de la main d'œuvre. Les politiques passives de l'emploi sont pointées par la théorie néo-classique comme étant responsables du chômage volontaire alors que la théorie keynésienne recommande de soutenir les revenus car le chômage est involontaire. [...]