Dans les années 1970, le consensus keynésien est peu à peu remis en cause et les analyses portant sur l'Offre sont réhabilitées. Dans les années 1980, Ronald Reagan et Margaret Thatcher pratiquent l' « économie de l'Offre » avec pour objectif de stimuler la production potentielle. Il s'agit ici d'expliquer ces notions de « production potentielle » et « croissance potentielle », qui permettent d'expliquer la pratique de telle ou telle politique économique.
Dans la vision traditionnelle, la croissance potentielle est régulière et les chocs conjoncturels n'ont que des effets transitoires. Or, les chocs conjoncturels peuvent avoir des effets permanents. Un bas niveau durable de croissance effective réduit la croissance potentielle. Par exemple, un chômage de masse durable dégrade la main d'œuvre en quantité et en qualité. Les sentiers de croissance sont multiples et les écarts cumulatifs.
[...] Si le ralentissement est dû à un fléchissement de la croissance potentielle, de telles politiques n'ont pas d'effets positifs. À long terme, elle peut permettre de cerner un sentier de croissance de manière rétrospective ou prospective et donc de définir les moyens pour améliorer son rythme. La contrainte principale vient de l'évolution de la force de travail disponible, du taux de chômage d'équilibre, et de la croissance de la productivité du travail. Il reste cependant difficile de déceler les déterminants de la productivité à long terme et de déterminer les délais de retour au sentier de croissance potentielle Pour augmenter la croissance effective, il faut mettre en place une politique conjoncturelle dynamique, et une politique structurelle visant à améliorer le potentiel de croissance. [...]
[...] On parle de choc d'offre (ex : choc pétrolier) ou de choc de demande (ex : la baisse de la propension à consommer des ménages). L'utilité de l'indicateur en termes de politique économique L'indicateur de croissance potentielle a pour objectif d'évaluer la position de l'économie dans le cycle à court terme et de dégager des perspectives de croissance à moyen terme. Il fournit des signaux pour analyser et conduire le policy mix (politique monétaire et budgétaire). À court terme, la croissance potentielle sert de référence pour juger de l'opportunité d'une relance ou un freinage conjoncturel. [...]
[...] Les sentiers de croissance sont multiples et les écarts cumulatifs[3]. - Un développement solidaire et durable ? Au plan comptable, la croissance potentielle américaine est plus forte qu'en Europe, mais elle est très inégalitaire avec une grande part d'emplois mal rémunérés, et elle demeure financée en grande partie par l'étranger. Ensuite, la notion de croissance potentielle ne prend pas en compte l'environnement (l'économie américaine reste l'économie la plus pollueuse dans le monde). Des évaluations de la croissance potentielle à court et long terme - Rapport du Sénat Perspectives économiques 2004-2008 La croissance potentielle de la France se situe à un niveau proche de la moyenne de la zone euro, ou de l'Union européenne. [...]
[...] La croissance potentielle pourrait ainsi atteindre 2,2 à sur la période 2004-2007 et 1,9 à entre 2008 et 2015. -La croissance potentielle de long terme déclinerait ensuite progressivement, à progrès technique fixé, sous l'effet du vieillissement démographique pour s'établir à un niveau proche de 1,5 à sur la période 2020-2050. À ce scénario de référence, la DPAE a ajouté plusieurs sentiers alternatifs avec les possibles changements démographiques et une évolution de la productivité. Par ailleurs, cette analyse a été révisée en 2006 par la DGTPE qui table sur une hausse de la croissance de la population active[6]. [...]
[...] En revanche, dans une situation de sous-emploi keynésien, sous-estimer la production potentielle revient à ne pas utiliser au maximum le potentiel de relance par la demande. Une vision trop prudente amène donc à freiner la croissance. - Croissance potentielle et croissance effective Dans la vision traditionnelle, la croissance potentielle est régulière et les chocs conjoncturels n'ont que des effets transitoires. Or, les chocs conjoncturels peuvent avoir des effets permanents. Un bas niveau durable de croissance effective réduit la croissance potentielle. [...]
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