Croissance, inégalités, croissance endogène, capital humain, politique économique
La croissance est une notion centrale en matière de politiques économiques, s'agissant de l'augmentation de la richesse d'un pays.
Pourtant, cette notion est en voie d'obsolescence pour la simple et bonne raison qu'elle ne prend pas en compte d'indicateurs quant au développement d'un pays, comme l'accès aux soins ou à l'éducation.
Il y a là un véritable enjeu, et même les chefs d'états se voient obligés de faire appel à d'éminents spécialistes (par exemple, Stiglitz en 2009 pour le président de la république d'alors, Nicolas Sarkozy) afin d'apporter des compléments à la notion brute de croissance.
En l'état, il apparaît qu'une forte croissance puisse ne pas être synonyme d'égalité dans le développement.
Les inégalités peuvent se définir de différentes façons :
- En terme de revenus
- En terme de bien être environnemental et sociétal
[...] En l'état, il apparaît qu'une forte croissance puisse ne pas être synonyme d'égalité dans le développement. Les inégalités peuvent se définir de différentes façons : - En terme de revenus - En terme de bien être environnemental et sociétal C'est dans ce contexte que sont apparus des organes supra nationaux tels que l'OMC (Organisation Mondiale du Commerce) ou le G20 ; chargés de veiller, entre autres choses, à la réduction des inégalités. C'est pourquoi, nous choisirons de traiter la problématique suivante : La réduction des inégalités est-elle compatible avec la croissance ? [...]
[...] Au-delà de ça, de vrais indicateurs ont éclos tels que l'IDH (Indicateur de Développement Humain), qui prend en compte, outre les revenus par habitant, l'accès aux soins ou encore l'éducation. Ceci renvoie aux thématiques de responsabilité environnementale, sociétale et de développement durable. C'est dans le rapport Bruntland (1982) qu'est apparue pour la 1ère fois la notion de développement durable, elle peut être définie comme la capacité des générations présentes à satisfaire leurs besoins sans compromettre la capacité des générations futures de répondre aux leurs. [...]
[...] Mais c'était sans compter sur le concept de croissance endogène. La croissance endogène et le capital humain A l'origine, les classiques et néo classiques expliquent la croissance par divers facteurs, ainsi, selon Hoeker, Ohlin et Samuelson : - Le travail - Le capital - Les dotations factorielles On admet alors la présence d'un progrès technique, mais il est considéré comme un facteur exogène, voire comme un résidu de croissance inexpliqué. Les théoriciens de la croissance endogène que sont Lucas, Barrow et Romer démontrent qu'une part de la croissance va induire elle-même une croissance future : c'est le progrès technique. [...]
[...] CONCLUSION Nous avons donc bien vu en quoi la croissance pouvait générer des inégalités, notamment par le fait que le marché ne prend pas en compte tous les éléments, et qu'il peut en résulter, si non régulé, des externalités négatives. Cependant, la croissance et les inégalités ne vont pas forcément de paire, étant donné les alternatives que peuvent offrir le progrès technique via une augmentation du capital humain. [...]
[...] De même, selon Adam Smith (1796 La richesse des nations), lorsque chaque individu cherche à maximiser son intérêt personnel, c'est l'intérêt de tous qui est satisfait (concept de la main invisible). Ainsi, selon les théories classiques, la croissance découle d'une logique de liberté du marché. C'est pourquoi, l'Etat doit s'en tenir à ses fonctions régaliennes (la sécurité et la justice), et ne doit surtout pas intervenir car le marché, même s'il donne l'air de dériver, s'autorégule forcément. Seulement, il semblerait que si l'on suit stricto sensu ces théories, les inégalités soient totalement occultées. Comment, par exemple pourraient être assurés les concepts d'une protection sociale équitable dans de telles conditions ? [...]
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