Né à la fin du XVIIe siècle, le libéralisme est un courant qui considère que la protection de la liberté de l'individu doit être au fondement de la justice sociale. Il ne doit pas être confondu avec le libertarisme ou l'anarchisme, car il ne rejette pas totalement la présence de l'État. De nos jours, ce courant est un des fondements sur lequel reposent les démocraties modernes et le système économique international. En effet, le libéralisme se divise en deux courants principaux : le libéralisme politique et le libéralisme économique.
Historiquement, le libéralisme politique est le plus ancien. Il est né de l'opposition contre l'absolutisme aux XVIe et XVIIe siècles et condamne la concentration des pouvoirs au sein de l'État. Les premiers grands représentants du courant sont Locke et Montesquieu. Jusqu'au XIXe siècle, les libéraux se méfiaient de la démocratie et optaient plutôt pour un régime parlementaire ouvert seulement aux élites. Mais avec la montée du Républicanisme, la pensée libérale accepte l'idée de « démocratie libérale », ouverte à tous, mais respectueuse des libertés individuelles. John Stuart Mill ou Alexis de Tocqueville sont les principaux représentants de cette tendance qui a donné naissance à la démocratie moderne. Le libéralisme contemporain s'appuie sur plusieurs principes tels que le refus de la concentration des pouvoirs au sein de l'État, la défense des droits de la personne, le pluralisme, la participation démocratique et le gouvernement représentatif. Or plusieurs de ces principes sont aujourd'hui en crise. En effet, la démocratie représentative est aujourd'hui remise en question, comme le démontre notamment l'apathie politique des citoyens.
[...] La plasticité du libéralisme A. Des principes qui demeurent d'actualité Le libéralisme semble aujourd'hui être un repoussoir progressiste pour les uns et un laisser-faire égoïste et responsable pour les autres. Ce paradoxe n'est pas pourtant pas propre au XXIème siècle, déjà dans les années 1800 le philosophe et économiste anglais John Stuart Mill remettait en cause un libéralisme classique du libre-échange et du laisser-faire. C'est dans un contexte de crise morale et politique qu'il se pose comme favorable à une intervention étatique en mettant au point le concept de nouveau libéralisme encore d'actualité. [...]
[...] Dans une seconde partie, nous allons expliquer que le libéralisme a une plasticité qui peut lui permettre de s'adapter aux enjeux actuels. I. Les excès des libéralismes A. La crise du libéralisme économique De l'affaire Enron en 1985, peu après les lois mettant en place la dérégulation financière à la crise des Subprimes de 2008, de nombreux exemples montrent les dérives du libéralisme économique. L'affaire Enron a mis à la lumière du jour la pratique de la corruption et la présence de nombreux conflits d'intérêts. [...]
[...] Même la religion se démocratise. Aujourd'hui, la crise de la participation électorale est observée dans presque toutes les démocraties. Nous pourrions prendre l'exemple de la France où le taux de participation n'a cessé de baisser. Il est clair que l'équilibre entre liberté et égalité, ce à quoi devait faire converger la démocratie a échoué. Même dans les pays où le vote est obligatoire, la participation est en baisse. Un certain nombre d'électeurs sont dans une situation de démobilisation électorale quasi permanente. [...]
[...] Ce problème contemporain du libéralisme politique se voit proposer bon nombre de solutions : la démocratie se voit ainsi ajouter des caractères participatifs. Sur cette tendance, l'on peut penser au budget participatif, cet artefact soutenu en France par certaines personnalités politiques (notamment Ségolène Royal et son Budget Participatif Lycéen) et dont les bases ont été posées par le maire de Porto Alegre, au Brésil, en 1988. Dans ce dernier exemple, les assemblées de riverains étaient invitées à participer au processus de décision des politiques publiques locales, dans de vastes domaines : on y retrouve d'ailleurs, amplifié, le modèle des assemblées de quartier vanté par Tocqueville dans De la démocratie en Amérique . [...]
[...] Et j'en ai été choqué [ . ] j'ai découvert une faille dans mon idéologie. Alan Greenspan en 2008 devant la Commission parlementaire. L'économiste André Orléan met en avant le rôle de la croyance dans le système économique. Selon lui les acteurs ne connaissent pas la valeur de leurs titres financiers, ils ne connaissent pas non plus l'évolution des cours, mais ils font confiance aux économistes et aux agences de notation. Sans remettre totalement en cause le paradigme libéral, il prône davantage de régulation. [...]
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