Crise en France, années 1970, mythe ou réalité, crise économique et sociale, ralentissement de la croissance, Trente Glorieuses, France
En 1970, la France comptait 500 000 chômeurs et le taux de croissance était proche des 6 % par an. Cinq ans plus tard, la France connaît la récession et en octobre 1975, le cap du million de chômeurs est franchi avant d'atteindre deux millions en octobre 1981 et trois millions en mars 1993. Cela marque la fin d'une période de prospérité dénommée par Jean Fourastié les « Trente Glorieuses ». La crise est perceptible par une remise en cause du système productif et la fin du plein emploi, même si des zones de prospérité sectorielles et spatiales existent. Le terme de crise semble adéquat, car il y a remise en cause d'un cycle d'expansion.
Cette crise est atténuée par la mise en place de politiques d'aide aux secteurs, aux groupes sociaux et aux régions en crise. Dans un contexte d'internationalisation et surtout de mondialisation rapide, on peut cependant s'interroger sur la pertinence du terme « crise » pour cette période qui est surtout révélatrice de la construction d'une nouvelle économie.
[...] La crise industrielle, triste constat, débouche sur une crise sociale. Si jusqu'en 1965 la situation de la France est le plein emploi, avec des tensions fortes dues à des pénuries sectorielles, les années 1966- 1974 connaissent une progression sensible du chômage, mais qui n'atteint pas en 1974. Cette lente montée se transforme en déferlante à partir de 1975 ( de croissance annuelle de 1974 à 1980) et la croissance reste soutenue jusqu'en 1997 avec un record de 3,2 millions de chômeurs. [...]
[...] C'est l'industrie qui est en première ligne des difficultés économiques. En 1975, la production industrielle chute de ; elle connaît ensuite plusieurs rechutes et la part de l'industrie dans le PIB régresse jusqu'au début des années 1990, alimentant un débat sur la désindustrialisation. Les secteurs les plus touchés sont les grands secteurs de main d'œuvre comme la sidérurgie, le textile, les constructions navales. Dans la sidérurgie, le nombre de salariés est passé de en 1979 à en 1990, de très nombreuses usines ont cessé leur activité en Lorraine, dans le Nord, en liaison avec la crise charbonnière, et dans de nombreux centres du Massif Central. [...]
[...] En effet, l'industrie française connaît à partir des années 1970 une mutation industrielle profonde, à l'image des autres pays industrialisés, et la fin du fordisme. Ceci se traduit par le recul des très grandes séries de production au profit d'un marché segmenté nécessitant une grande capacité d'adaptation de l'entreprise, ce qui passe par une bonne flexibilité de la main d'œuvre. Ainsi, pour répondre à ces nouveaux besoins, les firmes vont développer la formation continue, diversifier les formes d'emploi ( des salariés travaillent à temps partiel), renforcer l'apprentissage ( emplois ont été mis en place dans le cadre de l'apprentissage et des contrats de formation emploi) et valoriser toutes les formes de flexibilité, y compris au niveau de l'agriculture où la qualité (produits du terroir, agriculture biologique) est favorisée pour sauver les exploitations familiales. [...]
[...] La crise en France depuis les années 1970, mythe ou réalité Introduction En 1970, la France comptait chômeurs et le taux de croissance était proche des par an. Cinq ans plus tard, la France connaît la récession et en octobre 1975, le cap du million de chômeurs est franchi avant d'atteindre deux millions en octobre 1981 et trois millions en mars 1993. Cela marque la fin d'une période de prospérité dénommée par Jean Fourastié les Trente Glorieuses La crise est perceptible par une remise en cause du système productif et la fin du plein emploi, même si des zones de prospérité sectorielles et spatiales existent. [...]
[...] La libéralisation progressive des capitaux a d'abord affaibli les capacités des politiques nationales dans le domaine monétaire. Par ailleurs, la constitution de l'Organisation mondiale du Commerce a favorisé les échanges et une déréglementation progressive de nombreux marchés (transports, énergie), en attendant les services. Pour s'adapter au contexte, les différents gouvernements français ont progressivement mis en place une politique de désengagement de l'État avec un processus de privatisations (dans les banques : la BNP, les AGF ou l'UAP) ou de remise en cause des monopoles ; ainsi EDF et France Telecom ont dû s'ouvrir à la concurrence. [...]
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