L'Amérique latine a dû faire face à plusieurs fléaux économiques depuis les années 1980 : crise de la dette, impact des crises mexicaine et asiatique, hyperinflation… Le Chili semble avoir moins souffert dans les années 1990 que ses voisins les plus proches. On peut émettre l'hypothèse que l'encaje, système de contrôle des capitaux par la mise en place d'une réserve obligatoire non rémunérée, a aidé à mettre le Chili à l'abri des dysfonctionnements économiques et financiers.
Ce travail s'articule autour de quatre grands axes : qu'est-ce que le contrôle des mouvements de capitaux ? Pourquoi le Chili a-t-il eu recours à l'encaje ? Quel en est le mécanisme ? Quel bilan peut-on en faire?
[...] Afin de réagir à cette situation, de nouvelles mesures telles que l'obligation de constituer la réserve en dollars américains (stable à cette époque) sont appliquées. Néanmoins, l'encaje a souffert de contournements divers de la part des emprunteurs. Par exemple, le paiement anticipé aux exportateurs est un moyen commode pour transformer ces crédits contractés en crédit à court terme, non soumis à cette taxe. Autre moyen d'éviter le dépôt d'une réserve : la non-déclaration des prêts à l'étranger et la liquidation des fonds dans le marché de change parallèle. [...]
[...] L'agent doit rembourser sa dette au taux d'intérêt de l'emprunt, ainsi que la part des 30% retenue par la Banque Centrale chilienne. Cependant, cette mesure est dégressive : le montant de la taxe diminue avec le temps. Les flux de capitaux à long terme sont donc ainsi favorisés au détriment des flux à court terme, plus coûteux. En 1992, deux mesures complémentaires ont été prises. Premièrement, la période de dépôt de la réserve à la Banque Centrale est fixée à un an pour toutes les transactions, quelle que soit la durée du crédit. [...]
[...] Quel bilan face aux objectifs de l'encaje ? 1. Changer la composition des investissements étrangers vers le moyen ou le long terme. Valdes et Soto[1] montrent que l'encaje a changé la composition, mais pas la magnitude des flux provenant de l'étranger, les investisseurs ayant préféré des investissements de long terme peu taxés à des investissements de courts termes très taxés Donner la chance à la Banque Centrale d'avoir une politique monétaire indépendante. Il est difficile de définir un indicateur pour mesurer l'efficacité des contrôles. [...]
[...] Ce travail s'articule autour de quatre grands axes : qu'est-ce que le contrôle des mouvements de capitaux ? Pourquoi le Chili a-t-il eu recours à l'encaje ? Quel en est le mécanisme ? Quel bilan peut-on en faire ? Rappel sur les mécanismes de contrôle des flux de capitaux Schématiquement, on distingue deux grands types de flux de capitaux : o les flux à long terme : ce sont des flux considérés comme stables et relativement proches de l'économie réelle donc souhaitables. [...]
[...] Son rôle était d'évaluer les projets d'investissements directs. IV/ Bilan Les chercheurs ne sont pas parvenus à un consensus en ce qui concerne l'efficacité de l'encaje pour éviter des déséquilibres de l'économie chilienne. Les détracteurs des contrôles de change signalent que les capitaux étrangers ont continué à entrer au Chili et que le taux de change réel s'est apprécié, tandis que ses défenseurs affirment que la situation aurait été pire sans cette mesure. Il semblerait que l'impact de la réserve non rémunérée en elle-même soit faible. [...]
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