Confiance, politique économique, crise économique, transparence, crédibilité
Cet exposé réalisé dans le cadre d'un cours d'économie à Sciences Po Paris propose une correction du sujet de l'ENA 2010 "confiance et politique économique". Il s'agit de comprendre en quoi la politique économique établit et rétablit la confiance, en temps normal et en temps de crise de confiance.
[...] En revanche, il existe des limites, car cette constitutionnalisation des décisions politiques anéantirait le pouvoir de réactivité de la politique économique en cas de nouvelles crises. Conclusion : La confiance et la politique économique sont interdépendantes : la confiance des agents économiques permet l'efficience de la politique économique, et la politique économique est en charge de rétablir la confiance lorsque celle-ci se délite. Toutefois, la défiance dans laquelle se trouvent les agents économiques actuellement souligne une perte de crédibilité de certaines des politiques économiques, auxquelles des mesures bien ciblées doivent répondre. [...]
[...] Néanmoins, les agents économiques connaissent aujourd'hui une situation de défiance imputable à la politique économique elle-même, que seules d'importantes réformes pourraient venir résorber Les agents économiques se caractérisent par une situation de défiance qui serait imputable à la politique économique elle-même Les agents économiques se caractérisent par une situation de défiance Selon l'International Social Survey Programm (2006) des Français jugent qu'il est nécessaire d'être corrompu pour arriver au sommet (4ème position sur 15 pays industrialisés, devancé par la Russie, la Pologne et le Japon). Selon l'INSEE, l'indice de confiance des consommateurs est aujourd'hui 33% inférieur à sa valeur moyenne entre 1987 et 2009. D'après le State street investor confidence index, en mars 2011, on assiste à une augmentation du niveau de confiance des investisseurs en Amérique du Nord, en Asie, sauf en Europe (baisse de 15 points ( 79.3 64.3 et notamment en France (En France, il est 50% plus bas par rapport à la moyenne entre 1991 et 2009). [...]
[...] S'ils se méfient d'une mesure de politiques économiques non crédibles, celle-ci sera sans effet. Par exemple, si un gouvernement annonce un taux d'inflation de mais qu'en réalité, il agit de manière à obtenir un taux d'inflation de pour résorber le chômage (Courbe de Philipps), les agents vont anticiper que le gouvernement lui ment, et vont réclamer des salaires plus élevés, le chômage ne sera donc pas résorbé. D'après la théorie des jeux de Sackelberg, les agents interagissent avec le gouvernement. [...]
[...] La confiance intervient dans un champ individuel, et la politique économique dans un champ social. Il est donc important de savoir en quoi la politique économique peut agir sur la confiance, quelles sont les politiques économiques qui permettent de retrouver la confiance, qu'est-ce qui justifie l'intervention de la politique économique pour rétablir la confiance, et si des règles sont nécessaires pour encadrer les choix de politiques économiques. La confiance et la politique économique sont marquées par des liens étroits notamment du fait que la confiance est déterminée par des choix de politique économique (IB). [...]
[...] En effet, l'étatisme empêche l'établissement du dialogue social, et le corporatisme une redistribution des ressources de l'Etat, et sont néfastes à la confiance. Cette critique est développée par Pierre CAHUC et Yann ALGAN dans leur livre « la Société de défiance ». Selon les néo-classiques, et l'Ecole des choix publics (James BUCCHANAN), les fonctionnaires de l'Etat se comportent comme des agents économiques normaux. Le décideur de politique économique maximise sa propre fonction d'utilité plutôt que l'intérêt général. les décideurs politiques maximisent leur réélection au détriment d'une politique économique adéquate. [...]
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