Concurrence - politique économique - fondements de la politique économique
Alors que l'Autorité de la concurrence a infligé la semaine dernière, une amende de 385 millions d'euros à onze banques françaises, le ministère de l'économie s'interroge sur la valeur à donner au rapport sur « L'appréciation de la sanction en matière de pratiques anticoncurrentielles », hésitant par là même à lui donner une force réglementaire. Compte tenu de la publicité dont jouissent les jugements rendus en la matière, force est de constater qu'il s'agit là d'une véritable priorité pour l'Etat et sa politique économique à savoir, l'ensemble des décisions prises par les pouvoirs publics en vue d'atteindre des objectifs économiques désignés en mobilisant divers instruments réglementaires, monétaires ou budgétaires.
Reste donc à savoir dans quelle mesure l'Etat doit-il intervenir afin que la concurrence permette d'atteindre une solution optimale en termes de bien-être pour la société ?
Ainsi, on examinera le caractère déterminant de la concurrence dans l'équilibre macroéconomique sans oublier pour autant que ce n'est jamais qu'un objectif intermédiaire et en rien un absolu.
[...] Supprimer les incitations à fournir le niveau d'effort approprié pour être meilleur que ses concurrents et espérer dominer son marché entraverait le processus même qu'il s'agit de protéger et de promouvoir. - Monopole naturel Lorsque la production induit des coûts fixes importants ou, en général, quand les rendements d'échelle sont croissants, le monopole est plus efficace que la concurrence. On parle alors d'un monopole naturel. C'est le cas du réseau ferré par exemple. Dans ce cas, il conviendrait de nationaliser ou de réglementer de façon spécifique le monopole naturel plutôt que de le sanctionner. - Théories de Schumpeter Il existe un lien entre la concurrence monopolistique et l'innovation. [...]
[...] Aghion et Howitt vont d'ailleurs dans ce même sens puisque selon eux, si le degré de concurrence est faible, l'innovation le sera également. - Les défaillances de marché Cependant, les théorèmes de l'économie du bien-être en soulevant plusieurs faits s'écartant de la théorie légitiment par là même l'action de l'Etat sur le marché Tout d'abord, et c'est sur ce point-là que nous nous attarderons par la suite, la concurrence n'est pas parfaite. Brièvement, on peut dire que dès lors qu'une entreprise dispose d'un pouvoir de marché - c'est-à-dire une capacité à négocier favorablement avec ses clients, fournisseurs et financiers - l'optimum consiste pour elle à réduire les quantités et à augmenter les prix, réduisant ainsi le surplus de bien-être du consommateur mais également celui de l'économie agrégée. [...]
[...] L'impact ici de la concurrence se fait sentir sûr chacun des objectifs finals de manière plus ou moins prononcée. Dans un premier temps, la concurrence a un effet considérable sur la croissance. Deuxièmement, du fait du lien entre la croissance et l'emploi ainsi que d'autres variables, la concurrence a également un impact sur le marché du travail non pas négatif comme on tendrait à le croire mais bel et bien positif. Enfin, si l'inflation semble être laissé de côté, si l'on prend l'exemple du secteur industriel japonais, on peut en conclure qu'une forte concurrence intérieure entre entreprise aboutit nécessairement à un avantage concurrentiel international des entreprises ce qui contribue sans aucun doute à la préservation de l'équilibre extérieur. [...]
[...] C'est ce sont qu'on appelle le mécanisme dit de l'exemption en bloc qui concerne essentiellement les accords verticaux, les accords de spécialisation, les accords de R&D et les accords de transfert de technologie. Il en va de même pour un accord entre entreprises ne détenant pas un pouvoir de marché excessif (en général une part de marché inférieure à 20 ou 30 et n'incluant pas des restrictions caractérisées de concurrence. On peut donc en conclure que ne sont répréhensibles que les pratiques qui réduisent le bien-être des consommateurs ou dans certains cas le bien-être global, sous la condition cumulative que ces pratiques affectent les échanges entre États membres La concurrence n'est pas un bien absolu :la question des formes et de l'intensité optimales de la concurrence. [...]
[...] Detoeuf, Propos d'un confiseur, Éditions du Tambourinaire, Paris, 1937. [...]
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