mercantilisme, néomercantilisme, crise, reprise économique, COVID-19
La crise actuelle économique d'une ampleur considérable est inédite à l'échelle internationale en raison de son étendue, car elle concerne l'ensemble des pays à travers le monde. De plus son origine orientée vers une pandémie sanitaire jamais vécue à un tel niveau international et pour laquelle l'incertitude du contrôle de la COVID-19 demeure, rend la crise économique et financière mondiale très préoccupante pour l'ensemble des acteurs. Au vu de l'ensemble des politiques économistes des derniers siècles, l'intervention choisie des états pourrait tendre vers un nouveau néo mercantilisme. En effet, les différents gouvernements de l'ensemble des pays touchés ont très rapidement élaboré des mesures afin d'endiguer cette crise économique mondiale. Ainsi depuis le début de cette dernière, les actions gouvernementales ont été multipliées avec des plans de relance aussi bien destinés aux entreprises qu'aux particuliers.
[...] Conclusion L'ensemble de ces mesures instauré par les différents gouvernements tendent à renforcer l'intervention de l'état dans le cadre du développement économique du pays, principe fondamental sur lequel repose la politique néomercantilisme. Alors que les grandes puissances mondiales (excepté la Chine qui reste un cas particulier en raison de son gouvernement en place) prônaient jusqu'alors un libéralisme revendiqué et assumé, au vu de l'ampleur de la crise économique mondiale, les différents gouvernements ont préféré intervenir, et ce très rapidement afin de pouvoir endiguer les effets néfastes au niveau économique, au niveau financier, mais également au niveau social et sanitaire de la pandémie du COVID 19. [...]
[...] Dès les premiers temps, la BCE a injecté plus de 100 milliards d'euros de liquidités aux différentes banques. Puis après concertation de l'ensemble des gouvernements européens, un plan d'urgence de 750 milliards d'euros de rachats de dettes publiques et privées a été décrété, à mettre en place d'ici fin 2020 afin de pouvoir soutenir l'économie européenne face aux contraintes internationales. Cette stratégie caractérisée par un plan de relance et par la réinjection de liquidité rentre tout à fait dans une logique néomercantilisme au travers de la politique monétaire et du montant colossal des investissements décidés par les gouvernements afin de pouvoir relancer l'économie européenne. [...]
[...] Puis dans une seconde partie, nous allons détailler de manière précise les mesures gouvernementales des grandes puissances économiques dans le contexte COVID-19 et en quoi elles se rapprochent du mouvement néomercantilisme. I. Théories afférentes au mercantilisme Le terme « mercantiliste » se développe entre le 16 et le 18e siècle autour de différentes pensées et réflexions afférentes à l'économie nationale, mais également internationale et aux différentes décisions qui concernent les mesures économiques prises par les gouvernements. Les mercantilistes de l'époque sont des praticiens, ministres, magistrats ou conseillers du souverain, concernés par l'accroissement des échanges commerciaux internationaux consécutifs à la découverte du Nouveau Monde. [...]
[...] La Banque centrale américaine a très rapidement mis en place une nouvelle facilité de financement des crédits de court terme (« commercial paper »), puis elle a procédé à un abaissement des taux des prêts bancaires à zéro. Afin de pouvoir continuer à échanger au niveau international en dollar, monnaie de référence, les États-Unis au travers de ses différents partenaires mondiaux comme le Japon, le Royaume-Uni, le Canada et également la Suisse, ont tous assoupli leurs conditions d'échanges en devises. Au niveau du gouvernement américain, un plan de relance a été adopté à hauteur de 100 milliards de dollars, destinés principalement à soutenir les entreprises et pour financer les instances sociales du pays. [...]
[...] Les exportations sont alors favorisées tout en freinant les importations, et ce au travers d'une gestion gouvernementale centrale en contrôlant les mouvements des capitaux et en dirigeant les décisions économiques et financières de sorte à optimiser le niveau de réserve de change détenu. Ainsi l'économie est favorisée au travers d'une politique monétaire. L'idée d'un interventionnisme de l'État cède la place à un « ordre naturel ». Cette politique implique d'importants investissements afin de mettre en place l'ensemble des mesures gouvernementales économiques et financières afin d'ouvrir l'économie à l'échelle internationale. [...]
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