L'Inde et le Japon réunissant 38% de la population mondiale sur 9,5% de la surface terrestre, le changement d'échelle implique-t-il un changement de nature ?
Les deux pays ont mené des stratégies de développement comparables, autocentrées, fondées sur les ressources naturelles abondantes et la nécessité de couvrir les besoins d'une population nombreuse. Ils se détournent tous les deux de la mer et de l'Occident sans se soumettre à l'Union soviétique, se préservent des importations, des investissements étrangers, donnent la priorité à l'industrie lourde puis assurent les productions agricoles (...)
[...] Les résistances aux prélèvements sociaux sont nombreuses. En parallèle, des dispositifs de protection sociale financés par le budget sont instaurés : les deux garanties votées en 1998, assurent le versement des retraites et des allocations. Enfin, une politique de lʼemploi est instaurée : réduction des taxes pour les entreprises qui embauchent des travailleurs sans emploi, multiplication des centres de formations Contestations et dilemmes Urgence politique : pauvreté surtout urbaine et arrivée massive de migrants et leur sédentarisation partielle posent des problèmes de contrôle sociale et dʼadministration, les risques politiques dus à la montée des contestation sont importants (exemple : mouvements paysans refusant la surfiscalité ou confiscation des terres). [...]
[...] Ils tissent des liens forts avec les officiels et les gouvernements locaux. c)les systèmes productifs issus des IDE. Lʼobjectif nʼest pas de déplacer la fabrication pour casser les coûts et réexporter mais de développer un marché en Chine même. Lʼinstallation des systèmes productifs complets est plus coûteuse pour une entreprise étrangère que la collaboration avec un fournisseur. B. Entreprises et esprit dʼentreprise en Inde 1. les entreprises indiennes lʼEtat définit la propriété privée comme droit fondamental ce qui explique la coexistence dʼun secteur privé surveillé et dʼun secteur public puissant. [...]
[...] Eté 2004, le gouvernement de lʼEtat du Maharashtra (capitale Bombay), dirigé par le parti du Congrès, lance lʼidée dʼune loi sur la discrimination positive qui obligerait les entreprises privées à réserver 52% de tous les emplois aux Indiens de castes inférieures. Cette loi relance les débats sur les contradictions entre la privatisation et lʼextension de la loi de discrimination positive au secteur privé. La victoire inattendue du parti du Congrès aux élections générales de 2004 peut être interprétée comme le retour du social. Elle donne à réfléchir sur les puissances émergentes confrontées aux tentations identitaires, à lʼimpératif de lʼouverture économique et à la permanence de la question sociale. [...]
[...] De larges secteurs restent attachés au rôle de lʼEtat. LʼEtat a réussi à garder le contrôle sur les cottage industries (ateliers artisanaux locaux). II. Les nouveaux entrepreneurs A. Le système productif chinois 1. La libéralisation économique Le plan chinois sʼappuyait, jusquʼau début des 1980ʼs, sur un système productif très centralisé. Ce système connaît un élargissement de lʼinitiative économique à de nouveaux acteurs ainsi quʼune transformation radicale des structures existantes. Des formes nouvelles dʼentreprise sont apparies, bénéficiant des réformes du régime de la propriété, des modalités de leur gestion interne et leur inscription dans une économie de marché et du système des prix. [...]
[...] Les plus puissantes commandent de véritables empires industriels. Elles appartiennent souvent à des communautés dʼaffaires au sein desquelles la solidarité familiale et lʼesprit de caste sont très forts. Acteurs essentiels dans lʼimbrication des grandes entreprises avec le petit secteur industriel. Cependant les liens étroits avec lʼEtat par le biais des investissements les ont fragilisées. b)Les PME-PMI. Très dynamiques. Soutenues par le gouvernement et les Etats fédérés qui leur offrent des prêts bancaires à taux bonifiés, la réservation des marchés, des exemptions dʼimpôts la nécessité de maîtriser les réseaux complexes des entreprises explique la répartition spatiale : si beaucoup de petites entreprises sont situées à la périphérie des grandes agglomérations industrielles, vivant directement de la sous-traitance, beaucoup se développent dans les villes moyennes ou petites. [...]
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