Le système de change fixe présente des avantages et des inconvénients. Il permet la stabilité monétaire tout en contribuant à la lutte contre l'inflation, donnant ainsi une part de crédibilité aux Etats. Mais il est difficile à mettre en œuvre correctement, nécessitant notamment une forte réserve en devise. Il capte l'autonomie monétaire des Etats ce qui en situation de crise peut être fatal.
La détermination du système de change a une place primordiale dans les politiques économiques des pays et fait l'objet de nombreux débats : différents Etats choisissent des systèmes de changes fixes, en reviennent, s'y refusent.
Une approche originale du sujet, puisqu' elle évite de tomber dans les écueils du type 'avantage, puis inconvénients' pour lui préférer une approche plus fine, et bien menée.
[...] - Pour pallier ce danger, il faut que le système bancaire soit renforcé, de telle sorte que la capacité moins grande de la banque centrale à fournir des services de prêteur en dernier ressort n'expose pas le pays à une instabilité financière. - Des lignes de crédit commerciales et intergouvernementales doivent avoir été négociées pour garantir la liquidité en cas de crise de confiance de la part des investisseurs. - Les pays liés par un taux de change fixe doivent être dans l'idéal soumis aux mêmes chocs macroéconomiques, ou, si il y a des chocs asymétriques, ils doivent avoir une forte mobilité des facteurs de production (conditions de Mundell). [...]
[...] La question est de savoir quels sont les avantages et les inconvénients d'un système de change fixe. Qu'est-ce qui pourrait inciter un pays en quête d'une politique économique efficace à opter pour un système de change fixe ? Et au contraire, pour quelles raisons devrait-il s'abstenir ? Mais la question, le vrai problème du choix de système de change aujourd'hui est d'ailleurs autre part : un Etat est il vraiment libre de choisir son système de change en fonction d'avantages et d'inconvénients objectifs ? [...]
[...] Cette stratégie d'ancrage peut être d'autant plus justifiée que les régimes de change orientés exclusivement sur le maintien de la compétitivité (donc du niveau du taux de change réel) peuvent accélérer l'inflation : lorsque le taux de change est dévalué régulièrement pour compenser les écarts d'inflation, cela peut conduire à un processus d'inflation importée, qui impose une nouvelle dépréciation, etc. Un cercle vicieux inflation-dépréciation se met alors en place, qui peut déboucher, dans des cas extrêmes, sur l'hyperinflation, et qui ne peut souvent être brisé que par l'instauration d'un régime de change fixe. - La parité fixe permet de combiner intégration et stabilité du taux de change (mais au détriment de l'indépendance monétaire nous le verrons par la suite). [...]
[...] Les conditions sont donc importantes et dures à remplir, ce système de change fixe est par conséquent difficile à mettre en œuvre. Mais ce système de change fixe ne fait pas disparaître le risque de change, et est loin de protéger de la crise financière Les agents économiques ont conscience du fait que le système de change fixe peut créer des problèmes liés à la maintenance d'un taux de change incompatible avec la situation économique et amener l'Etat à une crise financière. [...]
[...] La banque centrale s'engage donc dans un système de change fixe à échanger la monnaie à un taux fixe. Il existe trois formes de système de change fixe : - Des régimes de change fixe traditionnels qui définissent une parité fixe, qui peut toutefois être modifiée de manière exceptionnelle pour restaurer l'équilibre. C'est le cas du régime instauré à Bretton Woods en 1944, qui a duré jusqu'en 1971, et du Système Monétaire Européen avant 1993. - Les currency boards, caisses d'émission (la banque centrale vend et achète des devises au taux de change officiel, elle n'intervient pas en open market, ex. [...]
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