L'engagement économique financier global de l'Union européenne induit par l'élargissement à l'Est est-il insurmontable? Il apparaît que l'engagement économique financier global de l'Union européenne induit par l'élargissement à l'Est n'est pas insurmontable. Toutefois il semble également que les répercussions soient très variables et que le poids du rattrapage soit plus lourd dans certains secteurs
[...] En tous les cas il apparaît que les coûts économiques et financiers résultant de l'adhésion de ces pays est important, que ce soit pour l'Union européenne ou bien pour ces pays eux- mêmes. L'ampleur du rattrapage à réaliser est tel que d'importants flux financiers seront indispensables. Dans sa communication ‘Agenda 2000" du 16 juillet 1997, qui a fait l'objet de propositions législatives le 18 mars 1998, la Commission a proposé d'adopter un nouveau cadre financier. La commission estime que d'emblée 58 milliards d'euros seront nécessaires. [...]
[...] Quels sont les avantages et coûts pour l'Union européenne de l'élargissement à l'Est? Introduction Le principe de l'élargissement de l'Union européenne a été approuvé pour la première fois à l'occasion du sommet européen de Copenhague en juin 1993. Le 31 mars 1998 les 15 Etats-membres de l'Union européenne ont ouvert des négociations avec 6 Etats (Hongrie, Pologne, République Tchèque, Slovénie, Estonie et Chypre) qui pourraient devenir membres de l'Union européenne au plus tôt à compter de 2003. Cinq autres pays candidats (Bulgarie, Lettonie, Lituanie, Roumanie et Slovaquie) ont été jugés ne pas être en mesure, à court terme, de remplir les critères d'adhésion, et doivent accomplir des progrès pour y parvenir. [...]
[...] Même si l'ampleur de l'engagement financier de l'Union européenne (80 milliards d'euros au total) semble sans précédent, il n'est pas excessif par rapport au potentiel de marché et des bénéfices économiques qui en résultent. Mais il est vrai qu'il demeure de nombreuses incertitudes concernant la manière dont ces pays pourront s'intégrer aux pays occidentaux, comment et en combien de temps ils réaliseront le rattrapage économique. En vérité, beaucoup de ces questions dépendent de la manière dont sera préparée ces adhésions et des réformes structurelles qui auront été engagées par les quinze Etats-membres. [...]
[...] Les réformes proposées sont les suivantes: Privilégier le soutien direct des revenus par rapport au soutien des prix agricoles par un système d'aides directes aux producteurs. Mise en place d'une période de transition pour les pays candidats afin d'amortir le choc d'alignement des prix, avec des aides d'un montant de 500 millions d'euros par an. Baisse générale des prix agricoles et découplage maximum des aides compensatoires: diminution de 20% des aides aux céréaliers, compensée par une hausse de 50% des aides à la superficie; baisse des prix de 30% compensée par une augmentation de 80% des primes existantes pour ce qui concerne l'élevage bovin. [...]
[...] En l'occurrence il semble nécessaire que des réformes institutionnelles, concernant les plafonds de dépenses et le montant du revenu nécessaire pour disposer des aides aillent de pair avec le processus d'élargissement Mais parmi toutes les difficultés soulevées par l'élargissement, c'est l'inévitable réforme de la Politique Agricole Commune qui demeure le sujet le plus controversé Dans les majorités des pays candidats à l'adhésion l'agriculture tient une place centrale dans l'économie. Ainsi, les 6 pays devant intégrer l'UE en 2003 ont une superficie agricole représentant 38% de celle de la Communauté; la population agricole millions) est supérieure à celle de l'ensemble des Quinze millions). Cependant la valeur de leur production agricole, au prix et au change courant, représente à peine 10% de celui de l'Union européenne. La productivité, l'état des techniques, le revenu des ménages agricoles est sans commune mesure avec celui rencontré dans les 15 Etats actuellement membres. [...]
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