C'est aux États-Unis en 2007 que la crise financière (crise des subprimes) a commencé. Mais il a fallu attendre le krach boursier de 2008 pour en évaluer l'ampleur dans l'économie réelle. Dans ce contexte, tous les regards se tournent vers deux grandes institutions financières : la BCE (Banque Centrale européenne) et la FED (Federal reserve system). Depuis l'instauration de la monnaie unique dans la zone euro, il n'était plus question de laisser toutes les banques centrales nationales gérer cette nouvelle monnaie à l'intérieur de leur territoire. Il a donc été nécessaire de créer la Banque centrale européenne.
La Banque centrale européenne a été créée en 1998 et est basée à Frankfurt en Allemagne. Cette institution a pour rôle d'assurer la stabilité des prix à l'intérieur de la zone euro (zone constituée des pays ayant adopté l'euro comme monnaie). Elle est alors appelée à prendre de grandes décisions quant à la politique monétaire de l'Europe et porte de lourdes responsabilités. C'est pourquoi elle doit publier ses avancées de façon fréquente et doit montrer ses comptes au parlement européen.
La FED (Réserve fédérale) est une institution privée fondée en 1913 par le congrès (Federal Reserve Act). C'est la banque centrale des États-Unis : la Banque des banques. À la tête de la FED, on trouve un conseil de gouverneurs (Board of Governors) nommés par le président des États-Unis en personne. Les gouverneurs sont élus pour 14 ans et l'un d'entre eux est désigné comme Président.
Quels sont les instruments dont disposent les banques centrales pour rétablir l'ordre monétaire et comment s'en servent-elles face à la crise ?
[...] La BCE et la Fed disposent des mêmes outils pour atteindre leurs objectifs de croissance, de stabilité des prix, et de plein emploi, à savoir les taux directeurs, les opérations d'open market et les réserves obligatoires. Même si les objectifs sur la longue durée sont semblables, les actions à court terme divergent. Tout le monde tend à croire que 2010 sera l'année de la reprise économique, cependant, certains économistes la perçoivent davantage comme la fin de la crise, et prévoient un retour à la croissance plus tardif. [...]
[...] En agissant ainsi, les banques centrales vont influencer le prix des titres, et l'élargissement ou le rétrécissement des liquidités bancaires. Ces opérations dites d'open market constituent pour les banques centrales l'outil le plus important pour la stabilisation de la monnaie. Il existe 4 types d'opérations d'open market, distinctes par leur objectif ou la fréquence de ces opérations : Les opérations de réglage fin : Elles correspondent à des actions ponctuelles effectuées par les banques centrales pour gérer les taux d'intérêts du marché monétaire et assurer une bonne situation des liquidités. [...]
[...] De fait, c'est une mesure importante, car elle influe directement sur les taux auxquels les banques commerciales vont emprunter et ensuite redistribuer l'argent. La répercussion d'un taux faible pour les banques se fait sentir jusqu'au portefeuille du consommateur qui pourra davantage consommer ou de l'entreprise qui pourra plus investir. La puissance de cette mesure est la simultanéité de l'action des banques. La baisse du coût de l'emprunt dans le monde entier reste la meilleure arme des banques centrales afin de relancer la machine économique malgré les risques qu'une telle mesure engendre par rapport à l'inflation. [...]
[...] Les taux d'intérêt sont employés par les autorités monétaires pour gérer la croissance de la base monétaire de la zone correspondante. Il existe trois taux directeurs distincts : Le taux de rémunération des dépôts : taux d'intérêt des réserves disposées dans les banques centrales Le taux de refinancement : taux d'emprunt aux banques centrales, hebdomadaire Le taux du prêt marginal, ou le taux d'escompte : taux d'emprunt ponctuel aux banques centrales. Il varie quotidiennement. Il faut noter que les autres instruments de la politique monétaire ont une influence considérable sur les taux d'intérêt, puisque lorsqu'on modifie les quantités de liquidités disponibles sur un marché monétaire, cela a des conséquences sur l'offre de ces mêmes liquidités, ce processus suivant simplement la loi de l'offre et de la demande. [...]
[...] En pleine crise, la BCE et la FED se doivent de baisser les taux pour encourager la consommation des ménages et l'investissement des entreprises. En effet, la croissance est au plus mal et il est nécessaire de relancer l'économie. La crise a augmenté les risques pour la croissance et a diminué les risques à la hausse pour la stabilité des prix s'exprime Jean Claude Trichet le 8 octobre 2007. C'est donc conjointement que les banques centrales décident de procéder à la baisse de leurs principaux taux. [...]
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