Avant les années 1980, il n'y a que deux épisodes où les socialistes sont au pouvoir : 1936-38 avec Léon Blum et le Front Populaire et 1956-57 avec Guy Mollet. Là l'arrivée des socialistes à la tête de la république est un vrai bouleversement. De ce fait, l'élection de François Mitterrand de 1981 est une forme de paradoxe. Ils s'opposent au système capitaliste et proposent un système fondé sur la socialisation des moyens de production.
Le système capitaliste crée lui des inégalités entre ceux qui possèdent le patronat et ceux qui travaillent: le prolétariat et le salariat de plus en plus présent. Les socialistes et communistes se revendiquent de la lutte des classes, ils estiment que c'est elle qui fait avancer l'histoire. Leur objectif est d'abolir l'opposition entre les classes en abolissant le salariat, et que la collectivité soit propriétaire des moyens de production, ça c'est pour les origines du socialisme, l'idéal.
Le slogan était « changer la vie » assez large pour faire consensus, les mesures phares en sont la nationalisation, une des mesures très vite réalisées. On a aussi l'abolition de la peine de mort, la baisse du temps de travail, si on veut caractériser le programme d'un mot, cela serait anticapitaliste, et en même temps réformiste.
[...] Le Plan Acier de 1982 est la décision d'accepter la fermeture d'un certain nombre de sites industriels sidérurgiques et de mettre en œuvre des plans de licenciement, s'en suivra des manifestations. Fabius est le premier à mettre en place des emplois d'état précaires, les T.U.C. (1983) travaux d'utilité collective, des emplois mal payés, sous le S.M.I.C., pour aider des jeunes à trouver du travail. C'est une institutionnalisation de la précarité. On a aussi les décrets Bérégovoy qui instituent un seuil à partir duquel on est en fin de droit et privé de ses allocations chômage (1984). Chirac (1986 1988) supprime l'I.S.F., qui sera rétabli plus tard. [...]
[...] La gauche étant au pouvoir, on a moins de lutte, les syndicats s'opposent à une présidence et à des gouvernements de droite. Le chômage et le licenciement massif poussent aussi à rester chez soi. Utiliser réseaux et médias Le mot réseau est typique des années quatre-vingt. Ce qui se développe est les boites à penser (Think Tanks), qui se diffuse, avec par exemple la fondation St. Simon, en 1982, qui rassemble des personnalités venues d'horizons divers, on y retrouve des historiens, Furet, Rosanvallon, des journalistes comme A. Sinclair, C. Ockrent, S. July, L. [...]
[...] Le Time américain titre en octobre 1977, Marx is dead écrit dans un contexte de guerre froide par un état capitaliste. Pourquoi est-ce écrit à ce moment-là ? Déjà grâce à une montée de la contestation du régime soviétique décrié par les auteurs (Soljenitsyne L'archipel du goulag : dévoile les horreurs du totalitarisme stalinien et l'horreur des camps en 1977), c'est par la même une critique du Marxisme, au point où on se sert du marxisme pour le retourner contre lui-même. [...]
[...] Les années 1980 - la fin des idéologie et l'avènement du néolibéralisme Il n'y a que deux épisodes où les socialistes sont au pouvoir, 1936-38 avec Léon Blum et le Front Populaire et 1956-57 avec Guy Mollet. Là l'arrivée des socialistes à la tête de la république est un vrai bouleversement. A partir de ce fait, l'élection de François Mitterrand de 1981 est une forme de paradoxe. Ils s'opposent au système capitaliste et proposent un système fondé sur la socialisation des moyens de production. [...]
[...] On voit des liens qui unissent ces idéologies de la droite monarchiste et celle d'une certaine gauche qui se rallie au libéralisme au début des années quatre-vingt. Même si ce discours se fonde vraiment sur la notion de modernité, accepter les lois du marché dans le cadre de la mondialisation, modernité relative qui puise ses racines dans les idées du siècle précédent. Il s'agit de proposer une certaine acceptation du système tel qu'il va. Accepter aussi que c'en est fini d'un certain cycle de lutte politique, proclamer la fin des luttes. [...]
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