Malédiction ou simple coïncidence malheureuse ? Au moment où Madagascar célèbre le 50e anniversaire de son indépendance, tous les indicateurs semblent indiquer que le pays est en net recul sur bien des plans. Comme l'année 2010 est celle des incertitudes, il est inutile de tirer des plans sur la comète.
Seulement, pour pouvoir repartir sur de nouvelles bases, la Grande île a besoin de garanties. "Après 50 ans d'indépendance, le moment est venu de tirer les leçons des échecs du passé, et de construire une société à la fois efficace et respectueuse des opinions de chacun. Les élections menant à la IVe République en seront le chemin privilégié."
Ce message du Sefafi, observatoire de la vie publique, résume bien le souhait de la grande majorité des Malgaches à un moment où le pays vit dans l'incertitude engendrée par la plus longue crise politique de son histoire. Douze mois après le triste "lundi noir" qui a étalé au grand jour le profond malaise social créé par le grand fossé séparant les riches dirigeants qui vivent dans l'opulence et la population qui patauge dans une misère indescriptible, le tableau reste aussi sombre.
En dépit d'un grand "remue-ménage" au sommet de l'Etat avec l'instauration d'un pouvoir de transition qui peine à avoir une reconnaissance internationale, la Grande île reste toujours dans l'impasse.
[...] D'après une proposition du Cic dont une délégation séjourne pour la énième fois à Antananarivo pour appuyer Madagascar dans sa recherche de compromis, les élections présidentielles et législatives pourraient se faire en même temps au mois d'octobre, en tenant compte du temps nécessaire pour les préparatifs et de la saison qui est plus propice à l'acheminement rapide des résultats. Devant le besoin de financements pour l'organisation des scrutins, le coût des élections étant estimé à 30 milliards d'Ariarys dans la loi des finances 2010, et face à l'obligation de consensus, un autre calendrier électoral peut donc être établi, dans les prochains jours. En attendant, une chose est sûre. La mise en place d'un environnement sain garantissant des élections fiables est incontournable pour Madagascar. [...]
[...] L'année 2010 pour Madagascar - des garanties pour le futur Malédiction ou simple coïncidence malheureuse ? Au moment où Madagascar célèbre le 50e anniversaire de son indépendance, tous les indicateurs semblent indiquer que le pays est en net recul sur bien des plans. Comme l'année 2010 est celle des incertitudes, il est inutile de tirer des plans sur la comète. Seulement, pour pouvoir repartir sur des nouvelles bases, la Grande île a besoin de garanties. "Après 50 ans d'indépendance, le moment est venu de tirer les leçons des échecs du passé, et de construire une société à la fois efficace et respectueuse des opinions de chacun. [...]
[...] Dans la liste des garanties à fournir au peuple malagasy en vue des "élections au-dessus de tout soupçon" figure également la laïcité. Un principe qui doit mettre un terme à la confusion entre la politique et la religion. La vive polémique engendrée, ces derniers jours, par l'engagement à caractère politique de certains dirigeants de l'Eglise Reformée Fjkm illustre, en effet, le danger de cet amalgame entre les choses spirituelles et les affaires politiques. Si ces différentes balises sont mises en place, un regain de confiance des citoyens vis-à-vis des politiques est assuré et le taux de participation aux élections sera à coup sûr en hausse. [...]
[...] Elle pense que "pour regagner la confiance du peuple, la Grande muette gagnerait à se détacher complètement de sa mauvaise image. Celle d'être trop impliquée dans les affaires politiques." Les faits marquants de ces 12 derniers mois, notamment le soutien flagrant apporté par certains éléments aux leaders du mouvement populaire de 2009, ne sont pas, en effet, vus d'un bon œil par la population. La liste des garanties à fournir au peuple malagasy pour 2010 est loin d'être close. A chaque citoyen donc de prendre ses responsabilités ! [...]
[...] Les réflexions du Sefafi sont pertinentes à ce sujet. Selon cet observatoire de la vie publique, la future constitution doit impérativement mettre l'accent sur la séparation des pouvoirs, l'indépendance de la Justice, la liberté d'expression et de manifestation, la liberté de circulation, l'impartialité des médias publics, la pérennité d'une Commission électorale nationale indépendante. Dans cette optique, le Sefafi n'estime également que le statut des dirigeants : avantages et responsabilité pénale, ainsi que les conditions requises pour une décentralisation effective, doivent figurer noir sur blanc dans cette "bible" de la Quatrième République. [...]
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