Baissera ou ne baissera pas ? Telle est la question que se posent certains économistes à la veille d'une annonce officielle du Conseil de Gouverneur de la Réserve Fédérale Américaine. En effet, alors que l'économie du géant nord-américain continue de présenter des résultats toujours aussi enviables, beaucoup pointent du doigt le taux de chômage qui a recommencé à augmenter.
Aux États-Unis comme en Europe, la banque centrale est l'institution de la conduite d'une politique monétaire, c'est-à-dire qu'elle a le pouvoir d'agir sur les mécanismes du financement de l'économie. En d'autres termes, il s'agit de cette institution qui régit la quantité de monnaie en circulation émise par les banques commerciales. Mais dans quel but ? En effet, la politique monétaire peut agir sur l'inflation, mais également sur la croissance ce qui implique des arbitrages délicats entre ces objectifs. Paradoxalement, alors qu'il s'agit d'une question très politique, cet arbitrage est aujourd'hui confié, dans les grandes démocraties, à des banques centrales indépendantes du pouvoir politique, dans le souci de rassurer les marchés financiers, dont le rôle n'a cessé d'augmenter.
La banque centrale américaine, plus connue sous le nom de la Fed (Federal Reserve) a été créée en 1913, avec comme objectif initial, d'assainir le système bancaire outre-Atlantique. Détentrice de l'autorité dans la gestion de la politique monétaire, elle incarne par son ancien président charismatique Alan Greenspan (dirigeant de l'institution de 1987 à 2006) la nouvelle vision du monde économique et financier. Pour ce qui est de la stratégie monétaire de l'Europe, elle est orchestrée par le SEBC (système européen de Banque Centrale) depuis la concrétisation de l'Union monétaire en 1998, dont la Banque Centrale européenne en est le principal organe. Basée à Frankfort, et présidée par le français Jean Claude Trichet, cette dernière est un savant mélange du système allemand de la Bundesbank et de la Fed.
[...] Pour ce qui est de l'Europe, c'est un cadre en perpétuel mouvement que ce soit au niveau politique ou géographique (avec les différents élargissements successifs), au niveau économique (avec la consolidation progressive de l'Union Monétaire). En revanche, les Etats- Unis constituent un ensemble fédéralisé et homogène qui malgré certaines crises depuis le début des années 2000 a toujours montré des belles performances économiques. C'est dans ce cadre spatio-temporel qu'il sera intéressant de comparer l'action de la Fed et de celle de la BCE de ces 5 dernières années. [...]
[...] C'est en partie pour cette raison que la BCE tarde à réagir. Non pas qu'elle attend de voir ce que pourrait faire son homologue, mais bien pour prendre sa décision au bon moment.[30] En ce qui concerne, l'institution européenne, en 1998, les objectifs étaient clairs : contrôler l'inflation et seulement l'inflation. Pour ce qui est de la Fed, ils sont légèrement différents, car la croissance et l'emploi sont d'égale importance face à l'objectif inflationniste que lui a conféré le Congrès. [...]
[...] Lettre de l'OFCE, Les presses de Sciences Po, décembre 2006 de FILIPPIS V., Les vices cachés d'un euro fort disponible sur http://www.liberation.fr/actualite/economie_terre/248788.php, mis en ligne le 20 avril 2007, consulté le 30 octobre 2007 Ibid. Ibid. [...]
[...] Ce sont essentiellement des banques commerciales, des investisseurs institutionnels (assurances ou fonds de pension) et des grandes entreprises sous le contrôle de la banque centrale (en Europe, la BCE). Celle-ci agit dans le cadre de sa politique monétaire, en fonction de considérations internes et externes. En somme, par extension, les taux directeurs sont les taux d'intérêt pratiqués par les banques centrales pour leurs opérations sur le marché monétaire. A. L'année 2001 : tendance générale à la baisse www.europa.eu Que ce soit pour la Fed ou la BCE, le constat est la même : le taux directeur a baissé. [...]
[...] C'est donc l'écart de la quantité de monnaie détenue à la quantité de monnaie désirée qui guide l'orientation de la politique monétaire, car au plus cet écart sera grand, au plus le risque inflationniste sera élevé (principe de l'offre et de la demande). En décembre de chaque année, le Conseil des Gouverneurs annonce une valeur de référence pour la croissance de M3 concernant l'année à venir. Pour Greenspan, la création monétaire se fait par le crédit. La banque centrale n'est donc pas en mesure de contrôler directement la masse monétaire en circulation. [...]
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