Le 9 février dernier, Nicolas Sarkozy annonçait un plan d'aide au secteur automobile français, durement frappé par la crise économique actuelle. Il s'agit au total de 7,8 milliards d'euros d'aides versées à l'industrie automobile française. La plus grande partie sera prêtée sur une durée de 5 ans et soumise à intérêts à taux variables allant de 6 % à 9 % en fonction des résultats de l'entreprise. En effet, deux prêts participatifs de 3 milliards d'euros chacun seront octroyés à Renault et PSA et un d'environ 0,5 milliard à Renault Trucks (filiale de Renault appartenant à Volvo spécialisée dans la construction de poids lourds).
De plus, l'aide aux établissements financiers de Renault et PSA sera doublée, passant à 2 milliards d'euros, tout comme l'aide aux sous-traitants, passant de 300 à 600 millions d'euros. L'aide du gouvernement est soumise à trois exigences précises : pas de fermetures d'usines en France, pas de licenciements, et pas de délocalisations à l'étranger. Par ailleurs, il a été demandé aux dirigeants de Renault et PSA de renoncer à leur bonus.
[...] Il s'agit principalement de sauver des emplois, l'industrie automobile représentant 10% des emplois salariés en France, soit 2,5 millions d'actifs. Cependant, ces chiffres seraient assez éloignés de la réalité : le chiffre donné par le gouvernement et repris par les médias prend en compte les emplois chez les constructeurs et leurs sous-traitants . mais aussi ceux des assurances, de la réparation, du contrôle technique, des stations-service, des auto-écoles et même de l'entretien des routes. Le réel poids de l'industrie de construction automobile ne pèserait donc que pour des emplois en France. [...]
[...] Les autres groupes ont accepté l'aide pour augmenter leurs investissements et se préparer à affronter une année 2009 difficile. Un plan d'une telle ampleur ne peut cependant pas faire que des heureux : certains secteurs touchés par la crise ou les catastrophes naturelles récentes se sentent délaissés par l'État. En effet, les sylviculteurs des Landes, ayant perdu une grande partie de leurs exploitations dans la tempête Klaus, se plaignent du trop grand intérêt que porte le gouvernement pour l'industrie automobile. [...]
[...] Il s'agit au total de 7,8 milliards d'euros d'aides versées à l'industrie automobile française. La plus grande partie sera prêtée sur une durée de 5 ans et soumise à intérêts à taux variables allant de à en fonction des résultats de l'entreprise. En effet, deux prêts participatifs de 3 milliards d'euros chacun seront octroyés à Renault et PSA et un d'environ 0,5 milliard à Renault Trucks (filiale de Renault appartenant à Volvo spécialisée dans la construction de poids lourds). De plus, l'aide aux établissements financiers de Renault et PSA sera doublée, passant à 2 milliards d'euros, tout comme l'aide aux sous- traitants, passant de 300 à 600 millions d'euros. [...]
[...] Selon Nicolas Sarkozy, cette aide devrait permettre à la France de conserver une industrie automobile puissante et une capacité de production sur le sol national Carlos Goshn, le patron de Renault, entend profiter de cette aide pour poursuivre ses investissements assurant l'avenir de Renault. L'investissement devra être prioritaire par rapport au versement des dividendes aux actionnaires. Les réactions ne se sont pas fait attendre : certains médias comme Challenges.fr ont immédiatement critiqué ce plan, déclarant que l'objectif de ne supprimer aucun poste serait trop difficile à atteindre. Le groupe Renault Truck a même refusé l'aide française, jugeant les conditions trop contraignantes. [...]
[...] On note cependant que d'autres pays européens ont également octroyé des aides à leur industrie automobile et que ces aides ont pour principal objectif de sauver l'économie du pays, et non d'étouffer celle des autres. Une semaine après l'annonce de ce plan de relance pour l'industrie automobile française, les avis divergent. Les enjeux sont importants et nécessaires à réaliser, tant pour l'automobile que pour la France. Mais les objectifs fixés par l'État seront difficiles à atteindre avec la conjoncture économique dans laquelle nous nous trouvons actuellement. [...]
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