Dans le contexte actuel, depuis une vingtaine d'années de globalisation financière, la question des pôles d'activités financières apparaît primordiale. On définit un pôle d'activités financières comme « un centre de collectes, de traitements et de redistributions de flux, informations et services financiers ». Les Etats ont toujours joué un rôle majeur dans le développement de ces pôles d'activités financières.
Comment définir le rôle joué par les Etats dans le développement de pôles d'activités financières sur leur territoire ?
Les places financières se libéralisent et s'internationalisent et subissent une intégration considérable grâce au développement des nouvelles technologies de l'information et de la communication (NTIC). Le rôle de l'État est diminué avec la fin des contrôles de change et des mouvements de capitaux. Leurs objectifs sont de trouver de nouvelles sources de financements internationaux et de mutualiser le risque en diversifiant son portefeuille de titres. On note une tendance à la convergence avec diffusion des mêmes innovations financières et technologiques, des mêmes informations et évaluations (agences de ratings).
[...] Suite à la crise japonaise, le gouvernement a répliqué par les mesures Big bang libéralisation des marchés du carcan juridique et coutumier très lourd dans le but d'inciter les épargnants à revenir sur les marchés et abolition des dernières mesures de contrôle des changes d'où une autonomisation partielle de la Banque du Japon. Les limites à l'action de l'État Quelles sont les limites ? Les Etats ne restent pas les acteurs majeurs des marchés financiers, ils ne peuvent plus assurer seuls la réussite d'une place financière. Ils doivent composer avec les attentes des investisseurs pour éviter des mesures de contournement des politiques ou de fuites des capitaux Quelques exemples En dépit des avancées, le Japon est long à se remettre de la crise. L'État n'a pas pu ramener totalement la confiance. [...]
[...] On définit un pôle d'activités financières comme un centre de collecte, de traitement et de redistribution de flux, informations et services financiers Les Etats ont toujours joué un rôle majeur dans le développement de ces pôles d'activités financières. Comment définir le rôle joué par les Etats dans le développement de pôles d'activités financières sur leur territoire ? I. Pourquoi maintenir un pôle d'activités financières ? Quel contexte ? Globalisation et ouverture Les places financières se libéralisent et s'internationalisent et subissent une intégration considérable grâce au développement des NTIC. [...]
[...] Il existe des places offshore pour des raisons réglementaires, fiscales, mais aucune opération n'y est réalisée. Elles servent seulement de places d'enregistrement et n'ont donc qu'une faible infrastructure. On remarque un double phénomène de concentration comme Euronext racheté par NYSE afin de limiter les coûts de transaction, de renforcer l'intégration financière et les cotations et d'accroître la liquidité du marché grâce à de nouveaux titres ; et de spécialisation comme le Nasdaq spécialisé dans les start-ups des NTIC. Concurrence d'autres: désintermédiation, plateformes Il y a également la concurrence de plateformes extérieures: Chi-X et Turquoise, mises en place par les grandes banques, qui se développent, mais sont encore trop récentes et n'ont donc pas la renommée ni la sécurité offerte par les places traditionnelles. [...]
[...] Processus de développement Comment développer un pôle d'activités financières ? Il est possible de se baser sur le développement d'un réseau d'entreprises nationales dans une économie de forte croissance ou d'utiliser l'épargne nationale. Une épargne nationale très importante comme ce fut le cas pour de nombreux pays d'Asie pourrait permettre de développer un marché financier d'emblée relativement liquide et rentable. Il est nécessaire d'offrir aux investisseurs des perspectives de rendement, une sécurité du système financier par le renforcement de la solidité des intermédiaires, de concentrer les activités financières dont les banques dans un pôle attractif avec de bonnes infrastructures. [...]
[...] À l'inverse, Singapour et Hong- Kong ont réussi à devenir des places incontournables en Asie. Hong-Kong a finalement bénéficié du non-interventionnisme de l'Etat qui a privilégié la libéralisation et des liens avec les entreprises chinoises. Singapour s'est imposé sur le marché obligataire grâce aux euro-obligations. Il y a donc encore un rôle majeur de l'intervention étatique au moyen de mesures d'accompagnement. Pour preuve, l'action de l'Etat chinois dans le développement de Shanghai est à cet égard significative même si les Etats sont obligés de composer avec les tendances lourdes de l'intégration financière mondiale. [...]
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