En 2000, à travers l'adoption des Objectifs Du Millénaire, tous les États membres de l'ONU se sont engagés à réduire de moitié la pauvreté dans le monde d'ici à 2015. Déjà entamé depuis le mouvement de décolonisation, le processus de développement a encore de nombreux défis à relever. Si les divergences quant aux mesures à adopter et l'aide à apporter aux Pays les Moins Avancés (PMA) sont nombreuses, elles sont aussi présentes quant à la notion même du
développement. En effet, le développement peut être vu comme un progrès sur le plan économique et social. Selon Walt Whitman Rostow, le développement se résume à un processus de croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) dans le temps. Ainsi, comme il l'expose dans son ouvrage Les étapes de la croissance, les économies des PMA, qualifiées d'économies de subsistance, devraient connaître une phase de décollage puis une phase d'arrivée à maturité. Selon cet auteur, le développement serait donc un processus uniquement économique et réduit à une croissance économique. Cette analyse réductrice fut contestée par d'autres auteurs. Par exemple, François Perroux propose une conception du développement plus large, celui-ci serait un processus de transformation des structures économiques et sociales qui permet une croissance des richesses matérielles, mais aussi une amélioration des conditions de vie. Mais, cet auteur ne conçoit pas que plusieurs chemins seraient possibles pour mener au développement et les sociétés qui n'y parviennent pas seraient « inaptes » au développement.
[...] Ces accords qui privilégient la raison du plus fort doivent donc être limités au profit du développement de l'intégration régionale et des accords Sud/Sud. Ceux-ci permettent un meilleur développement de l'économie des pays les plus faibles en leur offrant un marché élargi sans être soumis à une concurrence trop offensive. Dans ce cadre, il est préconisé de faciliter de manière globale les échanges commerciaux, par exemple en développant le système logistique et en facilitant les démarches administratives auxquelles sont soumis les exportateurs car, les méthodes de facilitation du commerce sont plus efficaces lorsqu'elles sont appliquées à l'échelle internationale, à l'échelon régional ou tout au moins bilatéral, par voie de coopération et d'harmonisation De plus, ces blocs régionaux auraient ainsi la force de s'imposer dans les négociations internationales pour être plus à même de défendre leurs intérêts particuliers et protéger leur droit à la souveraineté alimentaire. [...]
[...] Différents groupes de position se sont donc constitués, tels que le G90, le G20 ou encore le groupe des Cairns, mais les pays en développement ont toujours du mal à tirer profit du multilatéralisme. L'OMC tente d'y remédier en apportant une aide technique à ces pays. Ainsi, la majeure partie des dépenses1 d'“assistance technique” sert à aider les fonctionnaires à mieux comprendre les règles et disciplines complexes de l'OMC pour qu'ils puissent mettre en œuvre les Accords de l'OMC Prés de 30 millions de francs suisses sont affectés chaque année à l'assistance technique. [...]
[...] Amorcé par Serge Latouche dans les années 80, ce mouvement critique vivement l'application d'un modèle unique de développement, modèles en général calqués sur les sociétés occidentales. Il apparait donc indispensable de prendre en compte les différentes spécificités culturelles au cours du processus de développement et ne surtout pas appliquer un modèle de développement standardisé. On pourrait citer de nombreux autres courants alternatifs tels que le courant de la décroissance, le tiers-mondisme pour prouver les divergences entre les différents courants. Cette multiplicité de conceptions du développement mène à une grande diversité de programmes de développement. [...]
[...] Parallèlement, une autre forme d'accords commerciaux s'est donc développée : il s'agit des accords multilatéraux. Dans la troisième partie de l'étude, nous étudierons plus particulièrement l'impact de ce type d'accord et notamment de l'OMC pour en appréhender l'effet de régulation mais aussi les difficultés concrètes que l'Organisation peut engendrer pour les pays du Sud. Le commerce, un outil indispensable du développement Les différentes théories Quand tout est dit, nous ne sommes pas sûrs de savoir si le commerce international est le moteur, le servant, le frein ou le fruit de la croissance Cette citation de Carlos Diaz Alejandro résume les divergences concernant les effets du commerce sur le développement. [...]
[...] Les pays émergents sont une preuve de cette affirmation. En effet, ils ont basé leur croissance sur une intégration au commerce mondial et sont aujourd'hui de grands exportateurs mondiaux. Ainsi, les pays qui ont le plus augmenté leur taux d'ouverture et réduit leurs droits de douane (Argentine, Inde, Brésil, Thaïlande ) ont connu une croissance largement supérieure aux pays qui n'ont pas appliqués cette politique commerciale. L'étude de Sachs et Warner en 1995 confirme ce lien entre ouverture commerciale et croissance. [...]
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