La dette intérieure publique constitue une part importante du fardeau de la dette dans plusieurs PVD, avec des conséquences budgétaire importantes, son service excède désormais celui de la dette extérieure, au Maroc l'ampleur de cette dette dépend d'un nombre de facteurs aussi bien endogènes qu'exogènes, le déficit budgétaire, le niveau des taux d'intérêt et l'évolution de la croissance économique sont autant d'éléments influant sur la dynamique de la dette intérieure marocaine, celle-ci demeure également tributaire des chocs conjoncturels internes et externes (...)
[...] - L'encours de la dette intérieure bancaire a baissé au profit de celui non bancaire. Il est de plus en plus dominé par les adjudications dont la part a évolué de 15% en 1993 à 81,4% en 2001. Ceci marque le passage d'un financement monétaire du Trésor à un financement par la mobilisation de l'épargne privée. Une tendance à la baisse, voire une annulation de la taxe d'inflation qui réduit le pouvoir d'achat des avoirs monétaires des agents privés domestiques a été enregistrée (étant donné le poids élevé de la dette intérieure dans la dette publique totale). [...]
[...] Cet aspect est important car il n'influe pas seulement sur le montant et les conditions de la dette intérieure, mais il peut aussi affecter l'échelle de l'allégement de la dette intérieure. En général, la dette intérieure se justifie par trois raisons : *Le financement du déficit budgétaire :si le gouvernement n'est pas en mesure de satisfaire ses engagements en matière de dépenses grâce aux recettes recueillies intérieurement, telles que les impôts et les droits, ni par les emprunts d'origine extérieure, il peut alors chercher à emprunter au niveau intérieur. [...]
[...] Et comme un malheur ne vient jamais seul, la thérapie préconisait de stopper les dépenses non stratégiques, surtout les dépenses sociales. La construction d'une école rurale ou d'un hôpital peut toujours attendre la sortie de crise, pas les dépenses de l'armée ni le train de vie des hauts fonctionnaires de l'État. Pendant cette période qui s'est étalée de 1983 à 1992, le Maroc a obtenu un rééchelonnement de la dette. L'État ne payait que les intérêts sur les crédits et pas le capital. [...]
[...] A court terme, l'endettement peut être utilisé pour réduire l'impact des chocs qui affectent une économie. Il permet alors la stabilisation de l'économie ou le financement de sa croissance. L'effet bénéfique de l'endettement est cependant subordonné à la capacité de l'économie d'accueil à utiliser efficacement ces fonds prêtés, de manière à pouvoir dégager suffisamment de devises pour permettre le remboursement des intérêts et du capital. Dans le cas inverse, les crises d'endettement surviennent comme au Mexique en 1982, en Asie du Sud-est en 1997. [...]
[...] Les initiatives de réforme de la politique internationale n'ont pas abordé l'excès de dette intérieure de la même manière que la dette publique extérieure, qui est logiquement jugée plus prioritaire pour les finances mondiales La dette publique marocaine : les facteurs influents Selon la Direction de la Politique Economique Générale (DPEG), le niveau de la dette par rapport au PIB est l'un des principaux facteurs de l'état des finances publiques. Le niveau de l'endettement actuel et futur dépend de manière significative d'une politique budgétaire viable qui assure un recours maîtrisé aux nouveaux emprunts et donc à l'épargne et évite par la même occasion une forte pression sur les taux d'intérêt. Ainsi, un niveau de déficit budgétaire nettement supérieur à durant la décennie 80 a occasionné l'accroissement du taux d'endettement public direct. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture