L'analyse keynésienne permet de justifier l'intervention de l'État : l'objectif des finances publiques n'est pas d'assurer le fonctionnement des services régaliens tout en conservant l'équilibre du budget mais de garantir le plein-emploi des facteurs de production par une gestion de la dépense de l'État et de son déficit par le fine-tuning. Grâce aux dépenses publiques supplémentaires permises par le déficit, l'activité économique va se développer et les nouvelles richesses produites vont permettre de combler ce déficit, car le surcroît de richesses génère de nouvelles recettes fiscales.
[...] - Ces politiques budgétaires expansionnistes ont cependant butés sur la crise des années 1970s et une remise en cause plus générale de l'État. L'analyse keynésienne permet de justifier l'intervention de l'État : l'objectif des finances publiques n'est pas d'assurer le fonctionnement des services régaliens tout en conservant l'équilibre du budget mais de garantir le plein-emploi des facteurs de production par une gestion de la dépense de l'État et de son déficit par le fine-tuning. Grâce aux dépenses publiques supplémentaires permises par le déficit, l'activité économique va se développer et les nouvelles richesses produites vont permettre de combler ce déficit, car le surcroît de richesses génère de nouvelles recettes fiscales. [...]
[...] Ainsi l'État ponctionne les parts de l'épargne privée qui n'est donc plus disponible pour l'investissement des entreprises crowding out . L'éviction par l'inflation : L'analyse de Milton Friedman montre que la relance budgétaire favorise seulement l'inflation. En effet, dans un premier temps, les ménages sont victimes de l'illusion monétaires et estiment que leur revenu permanent est amené à croître. Or les entreprises n'augmentant pas leurs investissements, l'offre plus faible que la demande conduit à une hausse des prix, enclenchant un processus inflationniste. Ainsi les agents modifient leur niveau de consommation ce qui annule l'effet réel de la relance. [...]
[...] La politique budgétaire Définition, intérêt et portée de la politique budgétaire : Définition de la politique budgétaire : Une politique budgétaire consiste en l'utilisation d'instruments budgétaires dans le but d'influencer l'activité économique. La politique expansionniste cherche à soutenir ou favoriser l'activité économique tandis que la politique restrictive cherche à réduire la demande des agents. A travers deux moyens : Augmentation des dépenses publiques - Rémunération des fonctionnaires : par exemple l'embauche de fonctionnaires favorise l'emploi et la consommation des ménages lors de période de chômage - Aides aux entreprises : par exemple subventions ou bonifications d'intérêt - Dépense d'infrastructures et entreprises publiques Diminution des recettes de l'État Une politique expansionniste peut être financée par : L'impôt : induit des distorsions dans l'allocation des ressources, l'impôt est désincitatif notamment sur le marché du travail du point de vue de l'offre : courbe de Laffer La création monétaire : le surcroît de dépenses est absorbé par une masse de liquidités accrue, ce qui pose un risque d'inflation. [...]
[...] Les dépenses publiques augmentent plus vite que la production. Les biens collectifs seraient ainsi des biens supérieurs dont l'élasticité-revenu de la demande > 1. Le niveau de dépense publique est de du PIB en France en 2005 contre 40% pour l'OCDE (chiffre 2005, INSEE). Ce qu'on peut relier à la thèse de Peacock et Wiseman : la société civile serait réticente à la présence excessive de l'État, cependant l'État avance au gré des guerres et des crises. La guerre est une occasion de renforcer la fiscalité, d'autant plus qu'il y a un effet d'hystérèse (sans retour en arrière) ainsi la phase 1914 à 1945 est une décennie de forte avancée de l'État. [...]
[...] Cet effet boule de neige risque d'autant plus de survenir que politiques monétaires et budgétaires sont contradictoires. Ainsi en Europe, lorsqu'un ou des États pratiquent des politiques de relance, par crainte d'un surcroit d'inflation, la banque centrale indépendante augmente les taux d'intérêt : la charge de la dette va alors augmenter. D'autant plus que les dépenses budgétaires sont prévisionnelles : on décide d'un budget en début d'année sur la base des prévisions de l'INSEE. La dette publique étant toujours plus élevée du PIB au troisième trimestre 2009 pour l'INSEE) le paiement des intérêts (service de la dette) seul représente une part significative des ressources : en en 1990 jusqu'à représenter le deuxième poste budgétaire des dépenses du budget général de l'État en 2010. [...]
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