La nécessité d'une intervention de l'Etat dans les affaires sociales a été soulignée très tôt par certains économistes. La période de capitalisme sauvage a été particulièrement éprouvante pour le sort des démunis. Les vieilles solidarités de l'ancien régime furent abolies, y compris à la demande des pères fondateurs de la pensée économique. Ce fut les cas des « poor laws » sévèrement critiquées par Smith, au même titre que les corporations et autres organisations de métier parce qu'elles entravaient la « libre circulation » des travailleurs.
Contre cet état de fait on invoque l'action de l'Etat : « Nous regardons le gouvernement comme devant être le protecteur du faible contre le fort, le défenseur de celui qui ne peut point se défendre par lui-même et le représentant permanent mais calme, de tous contre l'intérêt temporaire, mais passionné de chacun » (Sismondi, Nouveaux principes d'économie politique, 1819).
Les premières lois sociales votées au XIXe siècle eurent comme objet la protection des enfants, faibles entre les faibles.
Progressivement des systèmes plus complexes se mettent en place en France, sous le Second Empire mais surtout en Allemagne où le chancelier Bismarck, soucieux de soustraire les ouvriers à l'influence du parti social-démocrate, crée des systèmes d'assurance maladie, accident, invalidité et vieillesse de 1883 à 1889. C'est aux Etats-Unis, dans le cadre du « New Deal » qu'on utilise pour la première fois l'expression « sécurité sociale » ( Social Security Act de 1935).
[...] Le seul critère est la confiance. Dès lors la sélection adverse est celle qui fait d'un médecin qui prescrit des antibiotiques pour la moindre angine et de l'arrêt de travail pour un simple rhume, un bon médecin. La particularité du système français qui fait cohabiter médecine libérale et assurance a développé une sorte de nomadisme médical seule forme de mise en concurrence des médecins par les patients - L'aléa moral est bien entendu de mise. Se sachant couvert par le système de santé l'assuré peut, comme tout assuré, ne pas faire tous les efforts nécessaires à la sauvegarde de son capital santé ni user avec parcimonie des droits qui sont les siens. [...]
[...] Presque 10% du PNB. La différence est que chez nous le financement est essentiellement public, bien que son niveau diminue (de 80% à 75% années 70-80). Le déficit de la branche maladie de la Sécurité sociale s'explique par une multitude de phénomènes: Le premier est que le système français de santé est un des meilleurs du monde tant au point de vue des équipements que des hommes. Le luxe ça se paie. L'accroissement de la consommation médicale avec le développement du pays. [...]
[...] L'assurance maladie Elle comprend des prestations en espèces en cas d'accidents du travail ou maladie : du revenu) et des prestations en nature : c'est-à-dire le remboursement des frais médicaux (honoraires, médicaments, hospitalisation). Le ticket modérateur la partie non remboursée, est à la charge de l'assuré. La particularité du système français est d'être fondé sur le principe de l'assurance remboursement : l'assuré choisit son médecin, qu'il paye, comme les médicaments, avant de se faire rembourser. Dans d'autres pays (Allemagne, Italie) les médecins sont directement rémunérés par la Sécurité Sociale. [...]
[...] Certaines catégories profitent d'un statut plus avantageux. ( personnes sur partant annuellement à la retraite) Le principe de l'assurance vieillesse en France est celui de la répartition. Ceux qui travaillent financent les retraites des inactifs. Le vieillissement de la population et l'allongement de la durée de vie posent le problème de la viabilité de ce système. Les prestations familiales C'est le seul régime réellement unifié (depuis 1978) et celui qui pose le moins de problèmes. Les prestations familiales se composent de : - les allocations familiales en fonction du nombre et de l'âge des enfants. [...]
[...] Au début des années 1990 on s'est rendu compte que les hôpitaux français avaient une surcapacité de quelques lits pour les séjours courts. La demande venait automatiquement s'ajuster à l'offre. Depuis on a limité (discrètement) le nombre de lits des gaspillages. En 1992 le dr. Claude Béraud les estimait à quelques 100 milliards de francs. Quelques critères strictement économiques peuvent éclairer ultérieurement le problème : - L'asymétrie de l'information dans les rapports patient-malade est totale. Ainsi que celle qui existe entre le payeur ( la caisse) et son agent (le médecin). [...]
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