Économie européenne, construction européenne, questions européennes, intégration économique, institutions démocratiques
L'intégration européenne est une formidable et unique expérience historique. Il n'y a pas d'équivalent, ce qui fait la richesse, la singularité mais aussi la difficulté de l'analyse. Ce que l'on appelle ici l'économie européenne concerne l'ensemble des problèmes liés aux versants économiques de la construction européenne. Son objet est de décrire, d'expliquer et de mettre en perspective l'intégration économique entreprise il y a maintenant un demi siècle.
[...] Ces questions débouchent sur le problème de la construction d'un modèle européen spécifique. Au delà se pose les questions de l'exemplarité de cette expérience à deux niveaux. D'abord ira- t-on vers une recomposition des espaces économiques au niveau mondial à travers la mise en place de quelques grands ensembles équivalents à quelques très grands pays comme les Etats-Unis et la Chine. Les espaces intégrés comme le MERCOSUR (marché commun du sud) ou ASEAN (association des nations de l'Asie du Sud Est) militent dans ce sens. [...]
[...] Mais nous emprunterons naturellement une lecture avant tout économique Une dynamique propre La construction européenne est le résultat de trois niveaux d'aspiration : - L'idéalisme de la paix universelle qui commencerait par l'Europe. - Le réalisme politique pour éviter les hécatombes et les destructions intra européennes : le multilatéralisme plutôt que les égoïsmes nationaux. - La rationalité économique et les avantages d'un grand marché qui serait supérieur, en termes d'efficacité et de bien être, au maintien des barrières douanières. Cela conduit à une entreprise originale qui a sa dynamique propre avec au fond deux dynamiques qui s'entrecroisent : La dynamique politique qui consiste à stabiliser la concorde avec, si possible de plus en plus de pays concernés : la logique de l'élargissement. [...]
[...] Le projet politique a choisi de mettre l'économie au premier rang dans le processus d'intégration. L'enjeu était de produire des solidarités de faits qui créeraient des liens de plus en plus forts et irréversibles entre les pays concernés. Cette logique continue à prévaloir aujourd'hui. On retrouve ici le contenu du multilatéralisme qui construit les solidarités à cause de l'interdépendance des pays membres. Mais le multilatéralisme suffit-il au faut-il penser à une véritable intégration ? L'article deux du traité CE en vigueur est clair sur ce point. [...]
[...] La question récurrente de l'efficacité économique et de la légitimité démocratique de l'Union reste posée. Le besoin d'une constitution européenne et les discussions sur le contenu de cette constitution témoignent du chemin effectué et de ce qui reste à faire. L'économie pose des questions qui appellent des réponses collectives formulées à travers les institutions démocratiques. Trois exemples, reprenant les trois parties sont éclairants. Le marché nécessite des règles. Mais le marché ne gère pas tout : les externalités comme la pollution : que faire ? [...]
[...] Des politiques communes peuvent être décidées de la PAC à la politique de recherche en passant par la défense : qui décide de quoi ? Ces problèmes sont pris en charge par des institutions : sont-elles démocratiques ? Double attraction : la subsidiarité pour respecter les Etats nations et l'émergence des agences qui gèrent en dehors parfois de la représentation démocratique. [...]
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