Les pouvoirs publics manipulent un certain nombre d'instruments afin d'atteindre des objectifs qui sont la traduction en termes économiques de leur finalité politique. Les premières politiques économiques trouvent leurs origines dans la crise profonde des années 30. La toute-puissance du marché a en effet cédé la place à une lutte contre le chômage de masse, contre une contraction de l'activité économique.
La justification théorique des politiques économiques se trouve dans l'oeuvre de Keynes : théories générales de l'emploi, de l'intérêt, de la monnaie qui démontrent que les économies de marché contemporaines peuvent s'installer dans une logique de sous-emploi.
Le progrès de l'information économique notamment au travers de la comptabilité nationale va jouer un rôle important en permettant de répondre aux questions des dirigeants politiques en modélisant les données économiques.
[...] La politique monétaire a été une politique d'accompagnement de la première. Le débat sur l'efficacité relative de l'une ou l'autre a opposé les keynésiens et les monétaristes. Dans la vision keynésienne, on constate une plus grande pertinence de la politique budgétaire car l'efficacité marginale du capital (c'est-à-dire l'optimisme ou la confiance des entrepreneurs) a plus d'effets que le taux d'intérêt sur l'investissement. Dans le cas d'une politique monétariste, c'est l'inverse qui se produit : la monnaie fait valser le cycle selon l'expression d'Irving Fisher : le taux d'intérêt exerce alors une très grande influence sur l'investissement. [...]
[...] Les politiques économiques structurelles. Elles visent à transformer le système économique pour en améliorer le fonctionnement. Il s'agit des politiques industrielles, commerciales et de la concurrence. A l'intérieur on peut mener des actions sectorielles ou régionales. Les moyens, dans ce cas, sont l'investissement, la création d'infrastructures publiques, les systèmes de subventions ou encore la réforme de la réglementation. L'enjeu des politiques structurelles est le développement d'activités sur des secteurs porteurs garants de croissance ainsi que la participation à la R & D (recherche et développement). [...]
[...] On a donc progressivement glissé vers une politique structurelle. Section 3 : La politique économique dans le cadre IS-LM Equation de base du raisonnement : Y = C + I Y C = I or Y-C = S S = I Avec : Y = production C = consommation I = investissement S = épargne A. Présentation de la politique budgétaire et de la politique monétaire dans le cadre IS-LM Le modèle IS-LM (modèle à prix fixe où les ajustements se font par les quantités) est une lecture de la Théorie générale de Keynes par l'économiste Hicks en 1937. [...]
[...] Une politique monétaire expansionniste entraine la dépréciation de la monnaie, ce qui favorise les exportations nationales. Mais, cependant, il faut nuancer ce point de vue favorable car une chute trop importante de la monnaie peut conduire les marchés financiers internationaux à exiger des taux d'intérêt plus élevés qui pénalisent alors l'activité économique. Ce modèle fera l'objet d'une contestation initiée par Don Patinkin, ensuite proposée par Clower et Leijonhujvud puis reprise par Malinvaud. Section 4 : L'Union Économique Monétaire et la redéfinition des politiques économiques Depuis le 1er janvier 1999, c'est la Banque Centrale Européenne qui définit la politique monétaire de la zone européenne. [...]
[...] Bibliographie indicative Agnès Bénassy-Quéré, Benoît Coeuré, Pierre Jacquet, et Jean Pisani-Ferry. Politique économique, De Boeck p. Jacques Généreux. Introduction à la politique économique, Seuil p. [...]
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