Politiques conjoncturelles, politiques structurelles, croissance potentielle, politiques de demande, politiques d'offre
Le PIB potentiel est le niveau de production qui résulte d'une fonction de production NC à 3 facteurs : N (le niveau de l'emploi), K (le stock de capital), et T (le stock de technologies disponibles qui correspond à un certain niveau de productivité)
Le PIB potentiel constitue le PIB « théorique » qui correspond au niveau de production qui devrait résulter du niveau d'emploi global qu'il faudrait atteindre dans le pays pour que le chômage soit égal au « NAIRU » (ce dernier correspond au taux de chômage que l'on situait – jusqu'à une période récente - généralement autour de 5 % aux USA et de 7 ou 8 % en France, cad le taux dont l'économie aurait « besoin » pour échapper à toute poussée inflationniste).
Le rythme d'évolution du PIB potentiel sera appelé la croissance potentielle. On peut considérer ce taux comme le rythme de croisière « normal » de longue période - au-delà des cycles, cad des fluctuations économiques - qu'une économie donnée doit connaître lorsque sa population active et ses capacités productives sont « normalement » utilisées. Plus les capacités de l'économie sont élevées, plus le sentier de croissance potentielle peut être élevé sans risque de voir la demande venir buter sur l'offre, donc sans risque d'accélération de l'inflation (d'où l'appellation de NAIRU, le niveau de chômage que l'on doit maintenir dans le pays si l'on veut éviter le risque inflationniste).
[...] Le rythme d'évolution du PIB potentiel sera appelé la croissance potentielle. On peut considérer ce taux comme le rythme de croisière normal de longue période - au-delà des cycles, cad des fluctuations économiques - qu'une économie donnée doit connaître lorsque sa population active et ses capacités productives sont normalement utilisées. Plus les capacités de l'économie sont élevées, plus le sentier de croissance potentielle peut être élevé sans risque de voir la demande venir buter sur l'offre, donc sans risque d'accélération de l'inflation (d'où l'appellation de NAIRU, le niveau de chômage que l'on doit maintenir dans le pays si l'on veut éviter le risque inflationniste). [...]
[...] Les politiques conjoncturelles sont peut-être capables de stimuler la croissance à court terme et d'atténuer les effets d'une récession. Mais elles ne peuvent pas avoir d'effet positif sur le long terme, contrairement aux politiques structurelles : elles sont incapables de relever le niveau du sentier de croissance de long terme (le rythme de la croissance potentielle). On perçoit bien que l'objet des politiques structurelles est finalement assez proche des politiques - conjoncturelles - qui opèrent par les facteurs d'offre. Il est d'ailleurs fréquent d'assimiler les unes aux autres, voire de les confondre. [...]
[...] L'opposition entre règles et action discrétionnaire : On a vu que, pour les économistes orthodoxes, les gouvernements doivent renoncer aux politiques conjoncturelles, notamment quand elles procèdent par la demande. On peut alors se demander quelle place est conférée aux instruments monétaire et budgétaire dans ces conditions. En fait, les autorités peuvent encore user de ces instruments, mais à condition que cela soit strictement encadré par des règles, conçues pour maintenir la stabilité des prix et l'équilibre budgétaire. Leur usage ne doit plus du tout être guidé par l'objectif de la croissance économique . [...]
[...] Ce chiffre a été récemment révisé à la baisse (l'estimation de revient fréquemment actuellement), compte tenu du déclassement de certaines capacités productives, suite à la récession de 2009. Ce sentier de croissance potentielle constitue le sentier de référence que l'on utilise généralement pour tenter de mesurer les écarts à la croissance normale lorsque l'on cherche à évaluer au sein d'un déficit budgétaire (cf mon cours de L2) le poids respectif des composantes conjoncturelle et structurelle. Quand on révise à la baisse le chiffre de la croissance potentielle, cela réduit mécaniquement les écarts à la croissance normale donc l'importance des moins-values fiscales dues à l'état de la conjoncture, donc le poids de la composante conjoncturelle. [...]
[...] Mais quand la croissance effective se situe entre 0 et comme c'est le cas généralement en France, on peut se demander ce qui doit être considéré comme prioritaire : combler l'écart avec le sentier de croissance potentielle ? ou bien chercher à relever le sentier de long terme de 2 à Dernière question: la croissance potentielle existe-t-elle bien indépendamment de la croissance effective ? On doit se poser la question car il y a des chances que le niveau des capacités d'offre (ou l'évolution de la productivité) qui intervient dans le calcul de la croissance potentielle dépende en fait du rythme de la croissance effective. [...]
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