Avec la politique budgétaire, la politique monétaire est l'un des principaux instruments dont disposent les responsables économiques d'un pays. Définir une politique monétaire est une obligation pour un pays, car la production de moyens de paiement, c.-à-d. la création monétaire, ne peut pas être laissée à la seule initiative des agents privés. Depuis l'avènement de l'euro, la politique monétaire concernant la France est la politique commune des onze pays de la zone euro.
La politique monétaire consiste à fournir les liquidités nécessaires au bon fonctionnement et à la croissance de l'économie tout en veillant à la stabilité de la monnaie.
La quantité de monnaie en circulation dans une économie ne doit pas être en effet trop faible, car les agents économiques seront alors obligés de limiter leurs activités économiques (consommation, production, investissement, etc.…) .A l'inverse, une quantité de monnaie trop abondante met à la disposition des agents un pouvoir d'achat bien supérieur à la quantité de biens disponibles, ce qui peut provoquer une hausse des prix (inflation).
[...] Critiquant les interventions de l'Etat en matière monétaire, les monétaristes proposent d'adopter des normes d'augmentation annelle de la masse monétaire afin que celle-ci ne progresse pas plus rapidement que le taux de croissance de l'économie (certains monétaristes proposent même d'inscrire cette règle dans la constitution). L'idée centrale des thèses monétaristes est que la politique monétaire n'a, à long terme, aucun effet réel sur l'activité économique. Elle ne peut influencer, avec l'inflation, que les grandeurs nominales de l'économie. M * V = P * T Où M : est la masse monétaire en circulation, V : est la vitesse de circulation de la monnaie P : le niveau général des prix T : le volume des transactions. [...]
[...] Ainsi, lorsque la banque centrale augmente le montant des réserves obligatoires, les banques doivent réduire leurs offres de crédit ; en revanche, une diminution de ces réserves encourage les banques à prêter davantage de fonds (augmentation de la masse monétaire). L'intervention sur le marché monétaire Les mécanismes de la création monétaire montrent le rôle fondamental joué par le marché monétaire. Quotidiennement, l'ensemble des banques se retrouve sur le marché monétaire pour s'échanger leurs besoins et leurs déficits de monnaie banque centrale. [...]
[...] L'encadrement du crédit C'est une mesure réglementaire qui s'impose aux banques. Celles-ci doivent respecter un certain pourcentage d'augmentation annuelle des crédits qu'elles distribuent ; ainsi, d'une année sur l'autre, le total des crédits distribués ne doit pas augmenter de plus de tant de En cas de dépassement, les banques sont soumises à des sanctions (en particulier, la monnaie banque centrale dont elles ont besoin leur coûtera plus cher). Comme les banques limitent alors la distribution de crédits aux différents agents de l'économie, la création monétaire est ralentie. [...]
[...] Pour Keynes, une politique monétaire agit cependant différemment, car elle provoque plutôt une variation des taux d'intérêt. Ainsi, une augmentation de l'offre de monnaie sur le marché monétaire, qui conduit la banque centrale à acheter des titres fournis par les banques contre de la monnaie nouvelle (création monétaire), entraîne une baisse des taux d'intérêt ; celle-ci à son tour favorise les entreprises puisque le coût des emprunts destinés à financer les investissements diminue. A l'inverse, une politique monétaire destinée à ralentir l'activité économique passe par une diminution de l'offre de monnaie (vente de titres) et une hausse des taux. [...]
[...] Il appartient à l'économiste Irving Fisher d'avoir mis en forme cette idée, au début du XXe siècle, avec une équation : Pour comprendre la notion de vitesse de circulation, on peut imaginer une situation ou les prix et la quantité de monnaie sont constants; si la vitesse de circulation de la monnaie est multipliée par deux, les billets, par exemple, circulent deux fois plus vite et permettent d'acheter deux fois plus de biens. Selon la théorie quantitative de la monnaie, lorsque le volume des transactions et la vitesse de rotation de la monnaie ne se modifient pas, une variation de la quantité de monnaie entraîne une variation des prix. En conséquence, la quantité de monnaie doit s'adapter aux échanges de biens dans une économie afin d'éviter l'inflation. La masse monétaire ne doit donc pas augmenter plus vite que l'activité économique (taux de croissance du PIB par exemple). [...]
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