Proudhon a voulu donner le pouvoir aux travailleurs à travers un système basé sur l'autogestion et le fédéralisme. Plus proche de l'anarchisme libertaire que du marxisme, il peut être considéré comme l'un des inspirateurs du syndicalisme. Au XIXe siècle se développent les mouvements socialistes. Différents penseurs révolutionnaires s'élèvent contre la domination des ouvriers et des pauvres par les nantis. Parmi ceux-là, Proudhon est l'une des figures les plus importantes.
[...] Marx se moquera des idées proudhoniennes dans un pamphlet intitulé ironiquement Misère de la philosophie. La Guerre et la paix (1861) guerre est la c'est avec ce slogan paradoxal que Proudhon fait l'éloge de la guerre en tant que manifestation du «droit de la force» et de l'énergie humaine. Il dénonce toutefois le paupérisme comme cause des guerres civiles et demande que l'énergie guerrière soit transformée et investie dans le travail et la création, seule manière d'obtenir une paix dynamique et positive. [...]
[...] Mais la pensée de Proudhon, comme celle des anarchistes, a été considérablement éclipsée par le marxisme- léninisme. Notes et commentaires Autogestion : Gestion d'une entreprise par les travailleurs. Mutualisme : Forme de prévoyance sociale par laquelle, en versant une cotisation régulière, les membres d'un groupe s'assurent réciproquement une protection économique. Fédéralisme : Système politique dans lequel le pouvoir appartient aux collectivités qui composent un État plutôt qu'à un gouvernement central. Citations L'homme peut aimer son semblable jusqu'à mourir ; il ne l'aime pas jusqu'à travailler pour lui. [...]
[...] Qu'est-ce que la propriété? (1840) Proudhon critique la propriété en usant d'une formule célèbre: propriété, c'est le vol.» Contre les bourgeois capitalistes qui y voient un droit fondamental et sacré, le philosophe considère la propriété comme un «vol économique» par lequel les capitalistes dérobent aux ouvriers le fruit de leur travail. La propriété conduit à l'inégalité et à la violence sociale. Proudhon propose de la remplacer par la «possession», notion qu'il omet toutefois de définir. De la Création de l'ordre dans l'humanité (1843) Proudhon élabore une métaphysique fondée sur l'économie politique, le travail et l'agnosticisme. [...]
[...] 1849: fonde la Banque du Peuple. Échec. La même année, condamnation à la prison pour activités antigouvernementales. Se marie alors qu'il est en prison. 1852: libération. 1858: nouvelle condamnation. Proudhon s'exile en Belgique. Amnistié par Napoléon III en 1860. Rentré en France, il se retire à Passy jusqu'à sa mort. Le mouvement ouvrier Au début du XIXe siècle, l'essor de l'industrialisation et du capitalisme crée une nouvelle classe d'ouvriers pauvres, exploités par les patrons. Des penseurs comme Saint-Simon ou Fourier rêvent d'une société égalitaire. [...]
[...] Différents penseurs révolutionnaires s'élèvent contre la domination des ouvriers et des pauvres par les nantis. Parmi ceux-là, Proudhon est l'une des figures les plus importantes. L'autodidacte (1809-1848) Proudhon naît à Besançon. Famille d'artisans pauvres. Études brillantes grâce à une bourse. Apprentissage d'ouvrier typographe. Il fonde une imprimerie. 1837: pension de L'Académie de Besançon pour son Essai de grammaire générale. 1840: début des activités politiques avec la publication de Qu'est-ce que la propriété? Proudhon abandonne son imprimerie et travaille dans une entreprise de transport par eau. Le révolutionnaire (1848-1865) Proudhon s'installe à Paris. [...]
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