Il faut définir les notions de croissance économique et de niveau de vie pour comprendre ce qu'on entend par développement économique. A cette dernière, on a ajouté depuis quelques décennies la notion de développement durable qui exprime la prise en compte de la protection environnementale.
Dans le cadre de l'économie de marché fondée sur la concurrence et la recherche du profit, on recherche nécessairement la croissance, car l'activité économique qui a des performances stagnantes ou en régression est vouée à plus ou moins longue échéance à disparaître. Mais quels sont les instruments de mesure de cette performance ?
[...] Avant de voir en détail cela, il faut retenir que, dans tous les cas, il s'agit d'évaluer l'évolution du PIB d'une période par rapport à une autre (trimestre, année, décennie, Par exemple, pour avoir le taux d'évolution du PIB de 2009 par rapport à 2008, on doit procéder ainsi : [(PIB 2009 PIB 2008)/ PIB 2008]*100 ; si le PIB 2009 est inférieur au PIB 2008, le taux sera négatif, et le pays est en récession, autrement dit en décroissance. Le taux de croissance du PIB peut donc être mesuré soit en valeur, c'est-à- dire à prix courant (prix de 2009), soit en volume, c'est-à-dire à prix constant (prix de 2008). Quant à l'évaluation du taux par habitant, il sert à mesurer l'augmentation du niveau de vie, car si le taux de croissance du PIB en volume est inférieur au taux de croissance de la population, les individus s'appauvrissent même si la nation s'enrichit dans son ensemble. [...]
[...] Cependant, il est difficile de prendre en compte le futur ; par exemple, comment être certain qu'en s'abstenant d'adopter une technologie comportant certains risques encore mal définis, on ne prive pas à terme la génération future de pouvoir faire face à un problème peut-être encore plus grave ? Outre les trois manières de réintégrer économiquement les externalités négatives que constituent les diverses formes de pollution (réglementation, taxation, marché des droits à polluer ; cf. [...]
[...] Certes, les impôts et cotisations peuvent aussi correspondre à une augmentation du niveau de vie à travers le développement de biens et services publics à disposition de tous qui peuvent être considérés comme des investissements (éducation-formation, santé, recherche, ) conditionnant à terme la croissance économique, mais seulement si lesdits biens et services sont globalement au moins aussi performants que s'ils avaient été proposés par le marché. Enfin, il faut s'arrêter sur le rapport entre l'évolution du niveau de vie et ses conséquences en termes de modifications de la structure de consommation. En cas de croissance économique, la part de biens durables et de services dans la consommation s'accroît proportionnellement aux revenus. [...]
[...] Il y a bien sûr des relations entre la croissance économique et le développement économique, mais il est difficile de l'exprimer en termes de cause à effet. Pour ne prendre qu'un seul exemple, certains démographes et économistes considèrent que la croissance économique, donc l'amélioration du niveau de vie, entraîne la croissance démographique, d'autres pensent au contraire que c'est la croissance démographique qui est à l'origine de la croissance économique. On notera simplement ici des relations contradictoires : la croissance économique permet en effet d'améliorer l'accès à la nourriture, au logement, aux soins, au confort, et permet donc d'augmenter l'espérance de vie notamment par la diminution du taux de mortalité infantile ; dans le même temps, la croissance économique s'accompagne d'une évolution des mentalités qui se traduit par une diminution des taux de fécondité et de natalité. [...]
[...] la moitié du salaire médian, lui-même correspondant au salaire divisant exactement la population active en deux ; soit, en France, un peu plus de 1600 euros par mois, et donc un seuil de pauvreté d'environ 800 euros par mois). Par ailleurs, le modèle de développement actuel comporte des limites, notamment en raison de l'épuisement de certaines ressources ou encore des effets négatifs sur l'environnement. Parmi les ressources naturelles, on distingue celles qui sont épuisables (pétrole, gaz, minerais, ) de celles qui sont renouvelables (forêts, produits de la mer, ) ; en cas d'exploitation trop intensive, les premières se tariront plus rapidement, et les secondes disparaitront ou seront si rares qu'on ne pourra plus les exploiter. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture