Investissement, croissance, emploi, multiplicateur keynésien, formation brute de capital brut, FBCF, rentabilité du capital
Sur le long terme, la croissance ralentit de 3,5% avant les années 2000 à 0,9% en 2003, et même à une croissance négative en 2008 avec -1,3% (phénomène pas vu depuis 40 ans). Ce ralentissement de la croissance est source d'inquiétude ; il témoigne des mutations du système économique mais aussi d'un manque de dynamisme et de compétitivité des entreprises. Sur ce plan, l'investissement, principal facteur de croissance, semble être en panne.
L'investissement (la FBCF : Formation Brute de Capital Brut), c'est-à-dire l'utilisation des ressources financières pour renouveler, accroître ou améliorer le stock de capital productif, résulte de deux déterminants :
- La rentabilité du capital
- La demande effective
[...] Dès lors, l'investissement va se déclencher spontanément dès que la profitabilité de l'entreprise sera positive. La profitabilité est la différence entre le taux de profit et le taux d'intérêt. Coefficient multiplicateur taux de profit = 1,06 = 1,0192 Coefficient multiplicateur taux d'intérêt 1,04 Taux d'intérêt réel = coefficient multiplicateur taux d'intérêt nominatif = 1,03 = 1,0190 coefficient multiplicateur taux d'inflation 1,01 C'est ce qui justifie le théorème de Helmut Shmidt ; on a la séquence suivante : l'augmentation du profit entraîne l'augmentation de l'investissement qui elle-même permet un gain de productivité et une augmentation du profit. [...]
[...] En revanche, soutenir la consommation populaire est plus difficile. Par ailleurs, si l'épargne des entreprises est abondante, on a vu qu'elle pouvait être détournée vers des placements spéculatifs (immobilier ou bourse). L'épargne disponible est donc absorbée dans des bulles spéculatives. De 1995 à 2000, le marché financier a connu une hausse des cours de 15% par an. Et de 2001 à 2008, le marché immobilier a connu des hausses moyennes de 12% par an. Les capitaux sont absorbés par la hausse des cours et n'aboutit pas à alimenter l'investissement productif. [...]
[...] Pour conclure, multiplicateur et accumulateur se combinent pour dynamiser la croissance. La propagation dans l'économie du multiplicateur et de l'accélérateur va s'effectuer sur une année et demi et l'investissement va donc agir sur l'offre des Page 2 Chapitre 2 : Investissement, croissance et emploi entreprises (c'est l'accélérateur) et il y aura ainsi des gains de productivité et augmentation des capacités de productions, il pourra prendre la forme d'innovation et une meilleure compétitivité, bon pour l'emploi) mais également sur la demande des ménages (multiplicateur). [...]
[...] Le rôle moteur de l'investissement : A. Multiplicateur keynésien : Keynes montre qu'un montant initial d'investissement nouveau déclenché par les entreprises ou l'État va générer la distribution de revenus et donc une production supplémentaire qui sera un multiple de cet investissement. L'intensité du multiplicateur dépend de C sur R (propension moyenne à consommer) qui est environ égal à 0,8 (variation de l'investissement entraîne une variation des revenus qui entraîne une variation de la croissance et une variation de la production). [...]
[...] croissance). Page 3 Chapitre 2 : Investissement, croissance et emploi Si l'économie est sous contraintes pour manque de compétitivité, la demande effective va se détourner vers les biens de consommation et d'équipements importés ; cela entraîne une fuite de revenus vers l'étranger. L'économie nationale n'est pas en mesure de répondre à cette demande additionnelle. B. Côté offre (option libérale) : La théorie néo-classique estime que la consommation n'a pas de limites puisque toute production génère son propre pouvoir d'achat, qu'il n'y a pas d'épargne oisive et pas de thésaurisation. [...]
Source aux normes APA
Pour votre bibliographieLecture en ligne
avec notre liseuse dédiée !Contenu vérifié
par notre comité de lecture