Géopolitique, énergie, charbon, gaz, pétrole, échanges énergétiques mondiaux
Chacun sait que le charbon, le gaz ou le pétrole ne sont pas des biens comme les autres. Au sujet du pétrole, Edgar Faure disait qu'il s'agit non pas d'un « simple article d'épicerie », mais bien d'un « article de politique internationale » ; André Giraud considérait pour sa part, que le « pétrole est une matière première à forte valeur de défense, diplomatique, dans une moindre mesure fiscale, accessoirement énergétique ». Ainsi, l'histoire de l'énergie est une histoire violente, ponctuée par les tensions entre les compagnies pétrolières ou gazières et les États, par les guerres économiques ou militaires entre pays, par les conflits territoriaux entre les populations.
[...] A ce titre, les Etats-Unis jouent un rôle central au niveau des flux. De part l'antécédence et l'intensité de la révolution industrielle de ce pays, les Etats-Unis se placent comme un pôle d'importation énergétique. Leur consommation pétrolière tep/hab/an) surpasse largement celles de la France tep/hab/an) et celle du Japon tep/hab/an). Pourtant, on note une modification de la géographie de la consommation. C'est ainsi que la zone Asie-Pacifique absorbe aujourd'hui plus de 30% de la consommation mondiale contre moins de 20% au début des années soixante-dix. [...]
[...] On observe des politiques brutales de leur part (intervention américaine en Irak en 2003) en vue d'une diversification des fournisseurs. En effet, de part leur caractère instable, et parfois hostile à l'encontre des majors, les pays producteurs inquiètent. Ainsi l'Union Européenne essaye-t-elle de se dégager de la tutelle gazière russe (rapport de 2007 rendu à la commission). Notons enfin l'essor de la Chine comme acteur de premier plan. En effet, pour garantir son approvisionnement l'empire du milieu n'hésite pas à investir dans des pays à risques, connus pour leur instabilité politique (le Soudan, l'Angola, le Nigeria ou le Gabon), mais aussi à acheter au prix fort (gisements du Soudan, explorations au Brésil), ou encore à défier les USA (en multipliant les contrats avec l´Iran, le Venezuela etc.). [...]
[...] L'explosion des besoins mondiaux peut-être décomposée en trois grandes phases historiques. De 1900 à 1950, la consommation énergétique est multipliée par deux, c'est l'âge du charbon. En effet, le charbon représente alors 94% de la consommation mondiale en 1900. Il est le socle de la croissance des puissances occidentales, tant il est à la base de la révolution industrielle du XIXème siècle. Le charbon est une énergie abondante et bon marché qui permet le développement de puissantes agglomérations industrielles comme la Ruhr ou les Midlands. [...]
[...] Alors que les Arabes, eux, comme combustible, ils utilisent le drapeau américain ». Ainsi, l'épuisement des ressources énergétiques pose la question de la gouvernance mondiale sous peine d'attiser les concurrences et les tensions. [...]
[...] Une approche économique Les Échanges énergétiques mondiaux Il apparaît clairement que le marché de l'énergie est structuré par les bassins de production et de consommation. Sous l'effet de l'accroissement de la population mondiale, de la hausse des niveaux de vie, des efforts des pays en voie de développement pour combler leur retard économique, et de la diffusion des modes de consommation des pays riches, la demande d'énergie primaire poursuit sa croissance mais sa répartition géographique se modifie. A titre d'exemple, la France consomme plus d'énergie électrique que l'Afrique réunie et ce, dans un contexte de raréfaction. Les échanges énergétiques sont stratégiques. [...]
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