Etat-providence, protection sociale, égalité des droits, inégalités, sécurité sociale
L'égalité des droits ne signifie pas que tous les individus sont égaux sur le plan économique. En effet, les inégalités sont normales dès lors qu'elles correspondent à des qualités, des aptitudes, des mérites, des responsabilités différentes.
C'est ainsi que les différences de revenus sont en partie équitables. Egalité et équité sont donc des mots différents mais complémentaires ; les inégalités excessives doivent être corrigées. Il s'agit notamment des inégalités face à l'accès à l'emploi, à la santé, à l'éducation, à un certain bien-être matériel. Ces principes fondent la nécessité des mécanismes de redistribution des revenus et de la protection sociale. Ceux qui ont plus doivent transférer des revenus à ceux qui ont moins. Le principe de la solidarité doit primer.
[...] Or, face à une concurrence mondiale et européenne non régulée, aux risques permanents de dumping social et fiscal, le capital, qui est très mobile, peut se soustraire à ces responsabilités fiscales et sociales si bien que c'est la classe moyenne qui est surtaxée. Il y a donc une priorité imposée, une harmonisation de la fiscalité et des taux de cotisations en Europe. Exemple de dissertation : Dans quelles mesures la hausse des prélèvements obligatoires peut-elle pénaliser l'emploi ? [...]
[...] Le secteur de la santé n'est pas un coût, une dépense ponctionnée sur une richesse préalablement créee, c'est une composante à part entière du PIB dont la croissance a le même dynamisme que celles des Nouvelles Technologies de l'Information et de la Communication (NTIC). En ce sens, la protection sociale en général, cette forme de redistribution des revenus, joue un rôle contra-cyclique, un rôle d'amortisseur de la conjoncture. Page 2 Chapitre 11 : État-providence et protection sociale On rappelle que le travail, comme la santé et l'éducation sont des droits constitutionnels. Si ces droits ne sont pas respectés, cela est illégitime voire illégal. [...]
[...] La preuve, en France, on compte actuellement 4 millions de travailleurs pauvres. En matière de dépenses d'assurances, de maladies et de vieillesse, pour réduire les coûts, les libéraux privilégient la logique de la responsabilité individuelle au lieu de cotisations obligatoires généralisées sur le revenu. Ils prônent donc le recours à des assurances privées, librement choisies en fonctions des risques que l'on souhaite couvrir et en fonction de cotisation du montant que l'on souhaite payer. En responsabilisant ainsi les individus, les déficits sociaux devraient disparaître mais ce système présente de sérieux inconvénients : les primes réclamées par les assurances vont dépendre de l'état de santé estimé de l'assuré et du risque que ce dernier veut bien financer. [...]
[...] Le problème est que les entreprises se défaussent de leur responsabilité sociale. La vieille solidarité entre le capital et le travail issus du compromis fordo-taylorien est donc remis en cause. Cette tendance est donc contestable dans la mesure où la baisse des cotisations est plus élevée que la hausse de la CSG, les déficits sociaux se creusent si bien que l'accès au soin est de plus en plus mal assuré. Les dépenses sociales sont le moyen privilégié de limiter l'exclusion sociale or, elles sont devenues aujourd'hui un simple coût à comprimer. [...]
[...] C'est ainsi qu'en actifs cotisent pour un retraité et les prévisions pour 2040 sont de 1,2 actifs pour un retraité. Le poids des retraites risque de devenir excessif. La solution radicale consisterait alors à une reprise d'une croissance forte et à l'élimination des chômeurs. En dehors de cette hypothèse idéale, cinq solutions sont envisageables : augmenter les cotisations ce qui pose le problème de la hausse du coût du travail baisser les retraites mais il y a un risque de sous-consommation de 15% des actifs recul de l'âge de la retraire (problème avec les métiers fatiguants), dans ce cas, les jeunes générations qui sont sousemployées devront attendre 2,5 ans de plus pour leur retraite allonger la durée de cotisation, par exemple, on est passé de 37,5 ans à 42,5 ans compléter le système par répartition par le système de capitalisation individuelle Pour les libéraux, ce système présente de multiples avantages : constitution d'une épargne financière dans des fonds de pension pour stimuler l'investissement il s'agit d'un engagement de responsabilités, de choix individuels par lesquels l'effort d'épargne donnera la liberté de choisir son montant de retraite Cependant, la capitalisation présente également de multiples inconvénients : seuls les hauts salaires pourront se constituer une retraite élevée. [...]
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