Économie compétitive, économie, échanges internationaux, concurrence, productivité
Définition : Etre compétitif, cela signifie pouvoir soutenir la concurrence, c'est-à-dire être capable de survivre en étant plongé dans un environnement concurrentiel. On distingue traditionnellement deux types de compétitivité, la compétitivité-prix et la compétitivité hors-prix (ou compétitivité qualité ou structurelle). Cette notion peut s'appliquer à la fois aux entreprises et aux Etats. Ainsi, dans le cas d'une nation, la compétitivité représente la capacité à se développer et à accroître ses revenus et sa richesse, ce qui revient à chercher à obtenir un solde extérieur excédentaire (ou au moins équilibré), c'est la capacité à pouvoir maintenir ou augmenter ses parts de marché face à la concurrence, ce qui résulte de choix en matière de formation, de gestion, de technologie... Dans le cas d'un pays, on parle alors de compétitivité globale si l'on considère tous les produits, mais on peut aussi concentrer son analyse sur un produit particulier. Cela va donc permettre de comprendre la position d'une économie dans les échanges internationaux.
[...] L'intervention étatique, plutôt que de brider l'initiative privée, s'y serait plutôt substituée. En conclusion, Paul Krugman lui a critiqué la notion de compétitivité, en disant qu'elle doit être maniée avec précaution : Pour lui la compétitivité entre entreprises n'est pas la même que celle entre pays, ainsi : -Une entreprise non compétitive risque la faillite, ce qui est faux pour un Etat, -Une nation peu compétitive peut posséder des entreprises très dynamiques, -Un pays compétitif qui exporte n'est pas pour autant en bonne santé économique, -Enfin, selon la théorie des avantages comparatifs, tout le monde peut profiter du commerce international, et donc les mesures de type protectionnistes ne sont pas justifiées. [...]
[...] Qu'est-ce qu'une nation compétitive ? Avec la récession économique des années 1970, la concurrence s'est amplifiée et les différences de compétitivité entre les pays ont pu être constatées. On a alors réalisé que dans le cas des nations, la compétitivité structurelle primait, et que les indicateurs de type macroéconomique comme le niveau des salaires ou le taux de change avaient en réalité une importance qu'il convient de relativiser. La contrainte extérieure est également un facteur permettant de distinguer nations compétitives et non-compétitives en tant que les nations compétitives avaient réussi à conserver leur niveau de croissance après la crise tandis que nations non compétitives ayant voulu relancer leur économie durant cette période se sont majoritairement heurtées à un accroissement de leur déficit extérieur. [...]
[...] C'est plus une compétitivité de long-terme. Au niveau d'un pays, cette notion renvoie à celle de spécialisation économique internationale, soit l'adaptation de l'appareil productif national à l'évolution de la demande mondiale et au dynamisme de l'économie. En effet, la compétitivité de certains PED a poussé les pays riches a développer la productivité structurelle. Le « pouvoir de marché » va s'obtenir grâce à : -L'investissement immatériel : C'est le développement de la formation, de la recherche et développement. -L'organisation du travail, afin de s'adapter aux fluctuations de la demande (illustration : passage du taylorisme au fordisme, puis au toyotisme). [...]
[...] Or les prix seront influencés par les variations des coûts et le taux de change. Mais aussi de : -La productivité du capital, soit le volume d'investissement accumulé, de l'âge des équipements, des techniques de production utilisées Un pays disposant d'un équipement récent sera avantagé ; -La productivité du travail, soit du niveau de formation des hommes, de l'adéquation entre leur qualification et les besoins, de l'organisation du travail en vigueur dans les entreprises, de l'organisation des relations entre l'Etat, les entreprises, les banques, le commerce ; -L'effet d'expérience, qui permet d'abaisser les coûts de production grâce aux économies d'échelle, la recherche, la publicité, le transport, la distribution (en général, on parviendrait probablement à diminuer les coûts unitaires de 20% en doublant la production). [...]
[...] -L'innovation technologique et commerciale, qui va apporter une rente de monopole temporaire. L'entreprise peut ainsi produire une différenciation verticale (offre d'une gamme complète de produits) et une différenciation horizontale (adaptation à la diversité des goûts) -La qualité du produit, qui équivaut à ce que celui-ci tienne ses promesses (design, fiabilité, durabilité, maintenance, SAV). La qualité du produit va potentiellement engendrer une rente de fidélité, qui permettra d'échapper en partie à la concurrence sur les prix (Cette « rente-qualité permettait par exemple à l'Allemagne d'exporter toujours autant de machines même lorsque le mark se réévaluait). [...]
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