L'Etat est un acteur de poids sur le plan économique qui regroupe en réalité trois éléments :
- L'Etat central (ministères, rectorat,...)
- Les collectivités territoriales (région, département, commune)
- Les organismes sociaux
L'agent Etat finance ses dépenses par le biais de prélèvements obligatoires (impôts, taxes et cotisations sociales)
(...)
[...] Effets pervers de la relance et du déficit : Risques inflationnistes : Lorsque la demande progresse sous l'effet de la relance, les entreprises peuvent y répondre non pas par une augmentation de leur production mais par une hausse de leurs prix (inflation par la demande). Par ailleurs, dans le passé, le déficit budgétaire était souvent financé par un crédit de la part de la banque centrale. Or, le crédit bancaire correspond à de la création monétaire. A ce titre, il est générateur d'inflation (par la monnaie) A l'heure actuelle, en Europe, la Banque centrale européenne est indépendante et les Etats ne peuvent être financés par son biais. [...]
[...] Ainsi, de crises en crises, le poids des recettes publiques et donc de l'Etat progresse par un déplacement du seuil de tolérance. Théories de l'école de Virginie et du Public Choice (Buchanan, Tullock) : Théorie de la bureaucratie : Selon ces économistes, les organismes publics ne sont pas récompensés par le profit. En effet, il est difficile d'établir des indicateurs de performance pour apprécier la qualité de leur gestion. De ce fait, les responsables sont moins exigeants et laissent plus facilement croitre leurs dépenses Théorie de l'illusion fiscale : L'Etat est, entre autres, constitué d'hommes politiques cherchant à maximiser leurs chances de se faire réélire. [...]
[...] La relance keynésienne nécessite un déficit budgétaire car s'il y a une hausse des impôts en parallèle, le revenu disponible reste inchangé et il n'y a donc pas de stimulation de la consommation. Il est donc aussi possible de relancer une économie aux yeux de Keynes en baissant les impôts à dépenses constantes. Quoiqu'il en soit, il faut donc du déficit budgétaire. Limites des relances keynésiennes : Elles sont de deux natures et relèvent d'une part, d'une possible inefficacité de la relance et d'autre part des effets pervers qu'elle peut occasionner. [...]
[...] En effet, les administrations publiques sont d'une part un agent neutre garant de l'intérêt général et elles disposent d'une contrainte budgétaire beaucoup moins forte que les autres agents car l'Etat a un horizon de vie, en principe, infini. C'est la raison pour laquelle, il peut supporter un déficit transitoire beaucoup plus facilement que les agents privés. Or, c'est ce déficit qui va correspondre à l'injection de liquidités permettant de stimuler la demande. Il s'agit là de la théorie keynésienne de l'effet multiplicateur. Ainsi le principe de la relance repose sur un accroissement des dépenses publiques par exemple qui correspondent également à une augmentation des revenus disponibles dans l'économie. [...]
[...] Ici, il s'agit de voir l'Etat comme un producteur de services. Les libéraux reconnaissent un minima et qu'il doit effectivement prendre à sa charge l'armée, la police et la justice (fonctions régaliennes de l'Etat). Plus généralement, les administrations publiques vont produire des services non marchands qui ont deux objectifs : 3 - Permettre le bon fonctionnement du marché (ex : instaurer un droit de la concurrence, un droit des contrats, ) ; - L'Etat va parfois se substituer au marché lorsque ce dernier est défaillant. [...]
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