Face à l'instabilité des monnaies, les états essaient de stabiliser les cours de leurs monnaies, et cette volonté de stabilisation a été la plus poussée en Europe. L'idée de créer une Europe monétaire apparaît déjà dans le traité de Rome sans qu'il y ait d'échéance.
Et Jacques Rueff déclarait en 1960 que « l'Europe se fera par la monnaie ou ne se fera pas ». Mais si l'idée de créer l'Europe monétaire apparaît dans le traité de Rome, il faut attendre les perturbations monétaires à la fin du système de Bretton Woods pour que les prémisses de l'Europe monétaire se concrétisent (...)
[...] La question est de savoir si les pays ont intérêt à renoncer à leur souveraineté monétaire pour adopter une monnaie commune. L'idée est qu'être sur le côté 2 pose des tas de problèmes, donc il faut revenir soit sur le coté 1 ou soit sur le côté 3. Si on s'inscrit dans l'idée que la libre circulation des facteurs de production est souhaitable car elle permet une meilleure allocation des ressources, il faut avoir la libre circulation des facteurs de production, du capital et du travail, donc on est obligatoirement sur le coté 3. [...]
[...] Donc, les européens vont décider de créer le serpent monétaire européen en 1972. La décision a été prises à Bâle en Suisse (les accords de Bâle). ll y a des variations dans les accords de Washington, les monnaies dans le cadre du SMI varient de plus ou moins 2,25% autour de leur parité. L'idée est que les variations des monnaies européennes doivent restées dans cet intervalle entre elles, ce qui fait que les monnaies ont une amplitude de variations maximale de 1,125%. Le serpent monétaire évolue dans le tunnel de Washington. [...]
[...] C'est dans ce débat que va se construire la monnaie européenne. Mais, au moment de la discussion du système monétaire européen, les esprits ne sont pas encore assez mûrs pour passer à la monnaie commune. Ainsi, l'idée qui va s'imposer avec le SME est de limiter les variations des taux de changes à l'intérieur de l'espace européen. Donc, si on veut essayer d'avoir plus d'harmonie entre les pays européens, on ne peut pas rester sur le côté il faut passer sur le coté 1 ou 3 du triangle. [...]
[...] Ensuite, on a une deuxième expérience les montants compensatoire monétaires (MCM) Les MCM (montants compensatoires monétaires) Les MCM vont apparaître à la fin des années 1960. A la fin des années 1960, l'inflation se développe, en particulier en France (l'inflation française est supérieure à inflation allemande). Ainsi, d'avoir des évolution de prix différentes d'un pays à l'autre pose des problèmes à la politique agricole commune, car on essaie de créer un prix unique pour les produits agricoles. Ensuite, Mai 68 crée une crise de confiance en France. [...]
[...] Donc, si une monnaie européenne s'apprécient par rapport au dollar, c'est l'ensemble des monnaies européennes qui s'apprécient, et inversement, de manière à ce que les marges de variations soient étroites. Mais les marchés de changes ne vont pas être stabilisés pour autant (le dollars est dévalué en 1973). Les européens à ce moment-là choisissent de laisser flotter leur monnaies. Les monnaies européennes vont donc sortir du tunnel de Washington, en février 1973, mais vont resté groupées. En Septembre 1973, le premier choc pétrolier a comme conséquence l'accélération de l'inflation, et l'aggravation des déficits extérieurs. [...]
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