La crise et la renaissance du libéralisme

Résumé du document

Avec la crise de 1929, le libéralisme a échoué. C'est un échec du point de vue économique (l'Etat doit intervenir pour palier à la crise), politique (parce tout autour de la France, on voit apparaitre des régimes autoritaires), doctrinal (parce que le libéralisme n'a pas su évoluer et n'a pas su s'adopter face aux idéologies communiste et fasciste). Ce libéralisme va s'adapter et il va réussir. Il va réapparaître, soit sous la forme d'un néo-libéralisme, soit par sa transformation en démocratie chrétienne.

Une branche de la pensée politique est représentée dans le libéralisme. Ce libéralisme catholique doit être distingué des autres formes de libéralisme par sa volonté de donner des fondements religieux à la vie sociale. En France, ce libéralisme apparait au moment de la restauration.

Après la Seconde Guerre mondiale, pour effacer l'échec de la politique libérale, cette pensée libérale va être contrainte de s'adapter pour construire un modèle qui permet de concilier les libertés individuelles, le maintien d'une démocratie pluraliste et un système économique capitaliste tout en admettant la nécessité de renforcer les liens sociaux et de diminuer les inégalités. Ce renouveau de la pensée libérale va se faire en plusieurs étapes.

Extraits

[...] La crise et la renaissance du libéralisme Avec la crise de 1929, le libéralisme a échoué. C'est un échec du point de vue économique (l'État doit intervenir pour pallier la crise), politique (parce tout autour de la France, on voit apparaître des régimes autoritaires), doctrinal (parce que le libéralisme n'a pas su évoluer et n'a pas su s'adopter face à l'idéologie communiste et fasciste). Ce libéralisme va s'adapter et il va réussir. Il va réapparaître, soit sous la forme d'un néo-libéralisme, soit par sa transformation en démocratie chrétienne. [...]

[...] Popper a en quelque sorte défini un libéralisme en négatif. Pour lui, la démocratie est le moins mauvais des régimes parce qu'elle permet d'éliminer la violence et de chercher des solutions aux problèmes posés par la voie de la négociation et de l'élection. La démocratie permet également de fixer des limites au pouvoir contre- pouvoir (idée qui revient chez beaucoup de libéraux) parce que si Popper considère l'État comme une nécessité, il faut que ces pouvoirs soient délimités et contrôlés. [...]

[...] Von Hayek explique que le libéralisme n'est pas la loi de la jungle. Il n'est pas synonyme d'injustice, de triomphe des forts sur les faibles. C'est le règne de la liberté d'action, de la liberté d'agir jusqu'au moment où cette liberté créée des injustices. Pour lui, le libéralisme repose sur la possibilité qu'à une personne d'agir conformément à ses propres décisions. Hayek va définir les institutions qui vont définir cette liberté. Il prend pour point de départ la démocratie occidentale. [...]

[...] Pour lui, il faut adopter une disposition selon laquelle le Parlement ne fera aucune loi restreignant le droit de toute personne, à détenir, vendre ou prêter, contracter ou faire exécuter les contrats, et tenir ses comptes en n'importe quelle monnaie de son choix. Il faut ajouter cette disposition afin que le libre-échange soit garanti. Ensuite, il souhaite la création d'un Parlement bicaméral avec une seconde chambre qui doit veiller à ce que la justice soit respectée et à ce que la première chambre n'abuse pas de son pouvoir. Quant à la première chambre, c'est elle qui vote la loi. [...]

[...] ( John Rawls (1921-2002) qui est un théoricien du droit très connu. Il a élaboré une théorie qui tente de concilier un État minimaliste avec la protection et la défense des plus défavorisés. Rawls prend pour départ une société composée d'individus qui recherchent la justice. Ils établissent donc un nouveau contrat social destiné à identifier les principes de justice applicables à la société et acceptés par tous. Rawls va identifier ces principes de justice qui poussent les individus qui sont égaux dans l'état de nature à s'associer et il va essayer de définir quelles règles régissent leurs relations. [...]