Les deux principes d'une politique économique libérale est, comme nous l'avons déjà dit en introduction, de limiter autant que possible l'intervention de l'Etat dans l'économie et de laisser une marche de manoeuvre illimitée au marché. Ces deux éléments, lorsqu'ils fonctionnent ensemble, doivent, du point de vue de la théorie, permettre à la concurrence de s'exprimer librement. On parle dans cette situation de modèle de concurrence parfaite qui ressemblerait alors à un monde utopique où des agents économiques rationnels prendraient des décisions d'offre et demande, sans se préoccuper les uns des autres, en fonction de l'évolution des prix du marché (...)
[...] On oppose traditionnellement un marché de concurrence à un marché dominé par les monopoles. Il semble alors évident qu'un Etat s'efforçant d'appliquer une politique économique libérale et par là même d'instaurer un marché concurrentiel ne devrait pas voir subsister en son sein une situation de monopole. Or, c'est face à ce même constat paradoxal que la France se trouve aujourd'hui. Afin de mieux cerner ce paradoxe, essayons maintenant de définir plus précisément la notion de monopole associée à celle de concentration. [...]
[...] Essayons maintenant de définir simplement la notion de libéralisme. Il s'agit d'un ensemble d'idées, de doctrines, de théories, parfois très différentes, s'appliquant aux aspects de la vie de l'homme en société et qui sont fondées sur l'affirmation première du principe de liberté. L'aspect qui nous intéresse exclusivement ici, est bien évidemment, l'aspect économique. L'application du libéralisme en économie trouve son origine dans les théories classiques et néo-classiques leur représentant le plus célèbre étant Adam Smith ayant deux objectifs principaux : une intervention minimale voir inexistante de l'Etat et le libre jeu du marché. [...]
[...] L'idée de concurrence évoque la compétition, chacun essayant de l'emporter sur son rival. Sur un marché donné, les entreprises se font concurrence par les prix, les quantités ou la qualité. En situation de concurrence, chaque agent participe à une procédure d'enchère ou de rabais pour l'emporter sur ses rivaux et décide de son action en fonction des actions de ses concurrents. La concurrence présente déjà dans cette définition une certaine limite. En effet, on identifie trop souvent le concept de concurrence au modèle de concurrence pure et parfaite nécessitant cinq conditions : l'atomicité et la fluidité du marché, l'homogénéité des produits, la transparence du marché et la mobilité parfaite des facteurs de production. [...]
[...] Un paradoxe : quinze ans de libéralisme et de déréglementation n'auront pas mené à une concurrence accrue, mais au contraire conduit à une vague exceptionnelle de concentration. Faut-il que le libéralisme aille jusqu'à interdire d'interdire qu'on interdise ? Cette citation de Pierre Dehaye (1921-2008), haut fonctionnaire français et membre de l'Académie des Beaux-Arts, résume assez simplement l'objectif théorique de toute société libérale : la liberté totale. Au printemps 1986, Jacques Chirac accède au poste de Premier ministre et avec lui, une vague libérale va s'installer en France. [...]
[...] C'est là que la politique de déréglementation française trouve ses limites. En effet, la France, comme la majorité des pays développés, bénéficie d'une réglementation stricte en matière de sécurité aérienne comme le prouve encore un rapport de 2004 sur la sécurité du transport aérien de voyageurs et d'environnement le dernier exemple en date étant l'ajout à la constitution en 2004 de la Charte de l'Environnement Le développement du libéralisme en France va se poursuivre avec une politique de privatisations massives, toujours en vigueur à l'heure actuelle. [...]
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