Le problème central que pose l'intervention de l'Etat dans l'économie est celui du bien-être collectif. L'Etat, en effet, n'est pas un agent économique comme les autres. Si l'égoïsme et la maximisation de l'utilité individuelle sont le credo des ménages et des entreprises l'Etat lui est par définition altruiste. Il est là pour réaliser le bien commun. Mais dans nos sociétés fondamentalement individualistes cette nature particulière de l'Etat a quelques difficultés à être comprise et l'idée, qui est pourtant à la base de nos démocraties, (« l'Etat, c'est nous ») n'est pas facilement admise.
Chacun, au contraire, a tendance à voir l'état comme l'émanation d'une entité étrangère à ses intérêts. Etrangère ou carrément hostile. En chacun de nous sommeille le soupçon que « l'état est un monstre froid » qui ment lorsqu'il affirme « je suis le peuple ». Selon les libéraux seul le marché est capable de fournir à la société ce « maximum » de satisfaction : c'est l'optimum de Pareto. L'Etat ne doit intervenir que lorsque le marché est défaillant.
Traditionnellement à cette idée d'un état minimaliste s'oppose celle de la plupart des socialistes pour lesquels l'état doit être (à des degrés divers) le principal acteur de la justice sociale. Seule voix discordante, celle des anarchistes qui n'imaginent pas d'état capable d'assurer une quelconque justice sociale, celle-ci ne peut être que le résultat de la libre collaboration d'individus libres.
[...] Pigou dit : L'essence du phénomène est qu'une personne en même temps qu'elle fournit à une autre personne B un service déterminé pour lequel elle reçoit un paiement, procure par là même des avantages ou des inconvénients d'une nature telle qu'un paiement ne puisse être imposé à ceux qui en bénéficient ni une compensation prélevée au profit de ceux qui en souffrent ainsi l'entreprise qui déverse dans l'air des fumées toxiques n'agit pas, ce faisant, sur un marché. Elle use (et abuse) d'un bien collectif pour la gestion duquel aucun marché n'existe. L'état est seul en mesure d'intervenir dans ce domaine. Pigou le premier a considéré qu'il était du domaine de l'état de gérer les externalités. Il doit taxer les externalités négatives et subventionner les externalités positives Il peut exister des bienfaits collatéraux qui échappent autant au marché que les nuisances. [...]
[...] L'explication de cet impact de la modification de la répartition sur le volume global du bien-être se trouve dans la situation différente des utilités marginales des uns et des autres. Le riche a un revenu qui le situe dans la partie haute de sa courbe de satisfaction, là où l'utilité marginale du revenu est faible. Le pauvre se situe en bas de sa courbe de satisfaction. Une variation du revenu dans ces deux zones de la courbe n'a pas le même impact sur la satisfaction. [...]
[...] le dysfonctionnement du marché. Concurrence inexistante ou impossible. la gestion de biens collectifs la prise en compte des externalités L'ampleur et la nature de l'intervention publique sont l'objet d'un des clivages essentiels de la pensée économique. L'État, le bien-être collectif Le problème central que pose l'intervention de l'état dans l'économie est celui du bien-être collectif. L'État, en effet, n'est pas un agent économique comme les autres. Si l'égoïsme et la maximisation de l'utilité individuelle sont le credo des ménages et des entreprises l'état lui est par définition altruiste. [...]
[...] C'est un des piliers politiques et philosophiques de nos sociétés. Le principe de différence : les inégalités ne sont acceptables qu'à deux conditions : qu'elles soient liées à des fonctions ou situations accessibles à tous et que l'on puisse raisonnablement s'attendre à ce qu'elles soient à l'avantage de chacun Cela signifie en clair que les inégalités ne sont acceptables que si elles aboutissent à une diminution des inégalités et que le bien-être social doit être mesuré en fonction de la situation des individus les plus défavorisés Une société juste n'est donc pas une société égalitaire, mais une société équitable. [...]
[...] Il est évident dans ce cas là que personne ne voudrait payer pour être défendu : ni le premier, ni les autres. C'est donc l'état qui doit prendre en charge ces biens en les finançant par l'impôt. Il existe toutefois des biens collectifs dont l'indivisibilité n'est pas totale, qui ne sont donc pas purs Des biens et des services dont l'accessibilité, ou la consommation, peuvent être contrôlée : autoroutes, écoles, télévision. Pour ces biens-là, une consommation individuelle est possible. On peut en soumettre le bénéfice au financement individuel. Ceux qui payent profitent. Techniquement c'est possible. [...]
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