TGV, desserte TGV, économie des tranports, réseaux de transport, SNCF, LGV Atlantique, aménagement du territoire, grande vitesse, LGV Est européenne, LGV Ligne à Grande Vitesse, LGV Paris-Lyon, FNAUT Fédération Nationale des Associations d'Usagers des Transports, économie, TER Transport Express Régional, ligne de desserte, LGV Sud Europe Atlantique, Bordeaux, Toulouse, Paris, France, Lyon
Notre travail portera sur un sujet très souvent abordé dans les médias, la plupart du temps de manière généraliste. II s'agit de la remise en cause de la grande vitesse, ou plus précisément de la desserte de certains territoires par des rames à grande vitesse, laquelle constitue un réel gouffre financier pour la SNCF qui en assure le fonctionnement au quotidien. Sur cette question, deux volets importants semblent s'opposer, à savoir l'aménagement du territoire d'une part et l'économie d'autre part.
[...] Concrètement, il s'agirait de rabattre les voyageurs vers ou depuis les principaux pôles régionaux en TER avec une offre renforcée, permettant ainsi une correspondance aisée avec le TGV vers Paris ou d'autres pôles régionaux majeurs, suivant la desserte actuelle. Ainsi, les TGV seraient consacrés de manière beaucoup plus exclusive à la grande vitesse, ce pour quoi ils étaient dédiés au départ, en diminuant drastiquement leur emprunt des lignes classiques et donc les dépenses allouées à cet effet. D'un point de vue logistique, une solution de substitution par des TER, via une nouvelle offre adaptée aux spécificités de chaque territoire, est assez simple à mettre en place. [...]
[...] L'objectif est donc de trouver une solution réaliste pour l'entreprise, autrement dit une idée pouvant être clairement envisageable, afin d'enrayer dans la mesure du possible la dérive des coûts. Dès lors, la Cour des comptes, s'appuyant sur le diagnostic fourni dans son rapport, préconise de réduire le nombre d'arrêts et de dessertes, qui s'élève aujourd'hui à 230. Bien entendu, les arrêts concernés par cette requête sont tous situés sur des lignes classiques. En effet, même si elles sont aussi dénoncées par la Cour des comptes, les gares spécifiques dédiées au réseau à grande vitesse, dites « gares TGV », n'entrent pas dans la liste des 230. [...]
[...] Du point de vue des territoires, l'arrivée du TGV contribue à accroître leur développement. Ce nouveau moyen de transport est considéré par certaines collectivités comme un véritable moteur de leur activité locale. A fortiori, les utilisateurs habitant et/ou pratiquant ces territoires voient l'arrivée du TGV de manière globalement positive. À partir de ces constats, nous pourrions même affirmer que la logique d'aménagement du territoire liée à l'économie locale et la logique de l'économie globale de transport sont en contradiction pour justifier une desserte interrégionale par des rames à grande vitesse. [...]
[...] Conjuguée à bien d'autres facteurs, la desserte dite « à la française » est source de problèmes économiques majeurs pour la SNCF. Telle est la position de l'auteur de l'article du Monde, dont nous allons étudier maintenant le contenu. Contexte L'article qui fait l'objet de notre étude date de 2014, ce qui en soi peut poser la question d'une distance à adopter quant au propos véhiculé. Mais, aujourd'hui, ce sont bien les mêmes questions qui continuent de se poser étant donné que la politique générale autour des transports est analogue, dans la mesure où aucune décision générale concernant le transport ferroviaire en France, et encore moins la grande vitesse, n'a été prise depuis. [...]
[...] L'objectif pour cette nouvelle ligne est clairement de faire entrer Toulouse dans la zone de pertinence du TGV, avec un temps de parcours visé de l'ordre de 3 heures depuis Paris. De fait, avec les prolongements successifs de la LGV Atlantique, la concurrence très forte avec l'aérien se verra renforcée pour les liaisons Toulouse - Paris. L'utilisation de l'avion paraîtra donc de moins en moins justifiée, surtout si les tarifs de la grande vitesse restent attractifs. D'ailleurs, dans le cas où Toulouse ne serait plus qu'à 3 heures de train de Paris, Nice deviendrait alors la dernière métropole française à ne pas atteindre la zone de pertinence du train. [...]
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