La notion de développement est très subjective, elle peut à la fois exprimer un accomplissement, mais aussi des actions qui peuvent mener au développement. Nous l'envisagerons ici dans le cadre de la théorie développée par Walt Whitman Rostow et mise en avant par Gilbert Rist dans l'extrait, c'est-à-dire dans une vision économique libérale.
En effet, le développement est conçu comme "une distribution massive d'aide publique afin de permettre aux pays pauvres de franchir les étapes de la croissance", c'est-à-dire le concept légitimant les politiques économiques entreprises sur le modèle et sur l'impulsion des puissances occidentales.
Ainsi peut-on se demander comment s'explique l'essor de ce concept de développement, utilisé comme ultime légitimation des politiques économiques entreprises par l'Occident mais pourtant de plus en plus contesté.
[...] C'est pourquoi les théories du développement sur le modèle libéral occidental ont eu un succès très important. Elles ont répondu aux besoins des pays du Nord occidental, dont était exclu à l'époque l'URSS, de garder main mise sur les pays fraîchement décolonisés, peut-être dans une vision encore impérialiste ou globalisante, mais elles ont également servi à l'expansion du modèle politique et économique occidental face à l'expansion du modèle communiste, notamment en Indochine/Vietnam ou dans plusieurs pays de l'Amérique centrale, pourtant considérée comme chasse gardée des Américains. [...]
[...] Face à ces critiques de plus en plus acerbes, les organisations comme le Programme des Nations Unies pour le Développement semblent elles-mêmes avoir revu à la baisse leur finalité. Ainsi, après le concept très large de développement, naissent des concepts tels que le "développement humain", qui se consacre par exemple à l'alphabétisation des populations ou encore le "développement des capacités" qui consiste ( je cite) "à favoriser les projets développant la capacité administrative et de gestion des pays en développement". [...]
[...] Après avoir obtenu une licence puis un doctorat de sciences politiques, il devient chercheur associé, puis professeur à l'Institut universitaire d'études du développement (IUED), où il travaille depuis 1975. L'extrait que nous allons étudier ici est tiré de son ouvrage peut-être le plus connu, intitulé : Le développement. Histoire d'une croyance occidentale, où l'auteur retrace l'histoire et les différentes théories concernant le développement en adoptant un point de vue assez critique. Mais avant d'aborder l'extrait lui-même, il convient de tenter de définir la notion de développement, pour mieux appréhender l'extrait lui-même. [...]
[...] La notion de développement est très subjective, elle peut à la fois exprimer un accomplissement, mais aussi des actions qui peuvent mener au développement. Nous l'envisagerons ici dans le cadre de la théorie développée par Walt Whitman Rostow et mise en avant par Gilbert Rist dans l'extrait , c'est à dire dans une vision économique libérale, le développement étant conçu comme "une distribution massive d'aide publique afin de permettre aux pays pauvres de franchir les étapes de la croissance", c'est-à-dire le concept légitimant les politiques économiques entreprises sur le modèle et sur l'impulsion des puissances occidentales. [...]
[...] La multiplication des mouvements contestataires de la politique de développement Le concept de développement est "un terme qui comporte de multiples avantages". "Il semble neutre, scientifique et positif, tout en permettant implicitement d'associer tradition et sous-développement", embrassant ainsi la philosophie de l'histoire du progrès. Remplaçant les termes de "occidentalisation" et "modernisation", moins neutres, il a permis aux deux grands puis à l'Occident de mener les pays du Tiers-Monde aux différentes étapes de la croissance économique. Mais ce concept a également épousé la logique hégémonique et universaliste de l'Occident. [...]
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