Etat providence, crise financière, journal Le Monde, Emile Ollivier, interventionnisme
Le 26 octobre 2010, le journal Le Monde titrait en une « Repenser l'Etat providence ».
Plusieurs points de vue sont développés tout au long de l'analyse. Certains se disent fiers d'avoir un Etat providence bien établi, d'autres prônent un retrait au profit du secteur privé.
L'expression aurait été utilisée pour la première fois par le député républicain Emile Ollivier, en 1864. Au sens large, nous pouvons voir l'Etat providence comme un Etat plutôt interventionniste, surtout dans les domaines socio-économiques. Il s'oppose en ce sens à l'Etat gendarme, qui se limite à assurer le maintien de l'ordre, la Justice et la défense du territoire.
[...] A l'heure de la plus grave crise économique depuis 1929 avec toutes les difficultés qu'elle entraine (déficit public, chômage, etc.), un consensus se dégage pour redéfinir le rôle de l'Etat dans sa capacité à protéger la société. En effet, si tous les gouvernements s'accordent à dire qu'il faut combattre les déficits et s'engagent à réduire les dépenses, aucun ne mentionne la fin de l'Etat-providence. Nous pouvons prendre l'exemple de Barack Obama, qui en pleine crise économique mondiale, a pris la décision d'instaurer une couverture santé pour plusieurs millions d'Américains qui n'en bénéficiaient pas. Est-ce le début d'un retour en force de l'Etat-providence ? [...]
[...] Ainsi face à la progression de la libéralisation et de la mondialisation, il a dû se réformer et se transformer. Nous pouvons donc nous demander quelles mutations a connu le système de protection sociale en France ? Ainsi, après avoir étudié la crise que traverse le modèle français, nous verrons comment il essaie de s'adapter aux mutations mondiales. L'Etat providence contre vents et marées En 1981, Pierre Rosanvallon publie un livre La crise de l'Etat providence Selon lui, l'Etat providence, depuis la fin des années 70 et l'accélération de la libéralisation, traverse une triple crise. [...]
[...] Mais, pratiquement dès sa naissance, l'Etat-providence sera l'objet de critiques. Tocqueville, dès la fin du XIXème siècle, critiquait déjà l'Etat interventionniste. Il affirme L'Etat ira-t-il jusqu'à empêcher ses citoyens de vivre pour mieux les protéger d'eux-mêmes ? Puis viendront les critiques de penseurs et d'économistes libéraux comme Schumpeter et Friedrich Von Hayek. Après le premier choc pétrolier de 1973, les monétaristes, emmenés par Milton Friedman, attaqueront les fondements de l'Etat-providence et jugeront sévèrement son inefficacité. Parallèlement, les années 80 sont marquées par le début d'une révolution libéralo-conservatrice, emmenée par Ronald Reagan et Margaret Thatcher. [...]
[...] Est-ce la fin de l'état providence? Introduction: Le 26 octobre 2010, le journal Le Monde titrait en une Repenser l'Etat providence Plusieurs points de vue sont développés tout au long de l'analyse. Certains se disent fiers d'avoir un Etat providence bien établi, d'autres prônent un retrait au profit du secteur privé. Mais avant d'aller plus loin, il serait utile de définir la notion d'Etat providence. L'expression aurait été utilisée pour la première fois par le député républicain Emile Ollivier, en 1864. [...]
[...] Un Etat favorisé par la démocratie D'abord, l'intervention de l'Etat est une exigence démocratique. En démocratie les individus ont le sentiment de faire partie d'un tout commun, d'une société. Ce sentiment d'appartenance commune se traduit par un besoin de solidarité et d'aide à autrui. Nous pouvons encore une fois évoquer Pierre Rosanvallon, qui propose de réduire le temps de travail afin que les individus puissent développer des activités sociales. Il prétend aussi réduire l'implication de l'Etat dans les programmes sociaux, pour transférer ce rôle vers les citoyens. [...]
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