"Sous la crise, la répartition des revenus", Liêm Hoan Ngoc

Résumé du document

Depuis des années, un mal-être économique s'est installé dans les ménages français. La médiane pour le revenu mensuel des Français est de 2262 euros, c'est-à-dire que la moitié des Français gagne moins de 2262 euros par mois et que l'autre moitié gagne plus. Cela dit les écarts à la médiane peuvent être très variables. L'indicateur du pouvoir d'achat permet de se rendre compte en terme réel (en tenant compte de l'inflation) de l'évolution de tous les revenus perçus par tous les ménages.

Dans son ouvrage "Sous la crise, la répartition des revenus" Liêm Hoan Ngoc s'interroge sur la responsabilité de l'inégale répartition des revenus des ménages dans la crise actuelle. Il apparaît comme légitime pour répondre à cette question de s'interroger tout d'abord sur les évolutions du pouvoir d'achat avant cette crise avant de remettre en cause les fondements et autres dérives du système capitaliste, notamment en matière financière, responsable de la crise actuelle.

Extraits

[...] La consommation et l'acquisition de logements par les ménages à revenus modestes et moyens sont alors tirées par une montée de l'endettement privé, stimulé par le crédit hypothécaire. Leurs dépenses exercent un effet d'entrainement sur l'investissement. C'est à ce prix que fut nourrie la bulle immobilière aux états unis. L'épargne mondiale a été orientée vers des produits dérivés de crédits immobiliers accordés aux ménages pauvres, avec des taux variables, on commence une série de catastrophes financières. Cette stratégie économique américaine a finalement débouché sur la crise actuelle, car la répartition des revenus inhérente au capitalisme financier est par conséquent devenue autodestructrice. [...]

[...] "Sous la crise, La répartition des revenus", Liêm Hoan Ngoc Depuis des années, un mal-être économique s'est installé dans les ménages français. La médiane pour le revenu mensuel des Français est de 2262, c'est- à-dire que la moitié des Français gagne moins de 2262 euros par mois et que l'autre moitié gagne plus. Cela dit les écarts à la médiane peuvent être très variables. L'indicateur du pouvoir d'achat permet de se rendre compte en terme réel (en tenant compte de l'inflation) de l'évolution de tous les revenus perçus par tous les ménages. [...]

[...] C'était avant la crise des subprimes. Or, les Etats-Unis sont au cœur de l'économie mondiale. L'effondrement du système bancaire américain, mais aussi financier, entraine le monde entier dans une vague de difficultés économiques. Le capitalisme financier enregistre aujourd'hui à son palmarès une nouvelle crise économique mondiale. Après les chocs pétroliers et les crises localisées des années 1990 et en considérant la théorie des cycles économiques, va-t-on assister à une refonte du système capitaliste ? Un nouveau système va-t-il faire son apparition ? [...]

[...] Nous savons qu'il stagne car les hauts revenus augmentent mais aussi les faibles revenus qui sont de plus en plus nombreux. Les riches sont donc plus riches et les pauvres plus pauvres. Nous pouvons donc en déduire que la classe moyenne est en train de disparaitre au détriment d'une société de classes. Le revenu moyen, lui, augmente car les hauts revenus évoluent à la hausse, et le nombre de personnes recevant un salaire faible est de plus en plus important. Encore une fois la classe moyenne est en perdition. [...]

[...] S'installe donc petit à petit une situation de croissance ralentie. Au-delà des ménages, l'investissement des entreprises n'a fait qu'accélérer le processus de crise. L'affaiblissement des investissements (exemples de la France et des Etats-Unis) Alors que le partage de la valeur ajoutée est favorable aux profits au détriment des salaires, et donc que le taux de marge et le taux d'autofinancement augmentent, on peut expliquer la faiblesse de l'investissement en France car, malheureusement, la hausse de la part des profits et le niveau élevé de l'épargne dans le revenu ne se sont pas accompagnés d'un investissement dynamique, source in fine de croissance et d'emploi. [...]