La politique budgétaire peut se décliner de deux manières différentes : les stabilisateurs automatiques et les mesures discrétionnaires. La politique discrétionnaire se traduit par un changement délibéré de l'orientation de la politique économique en modifiant soit le niveau des dépenses publiques soit le niveau des recettes, c'est à dire principalement le niveau des impôts.
Les stabilisateurs budgétaires automatiques sont des composantes du budget public qui influencées par la situation macro-économique permettent de lisser le cycle économique, ils stimulent la demande de manière contra-cyclique. Ainsi pendant une phase de récession, le montant des impôts diminue naturellement avec la conjoncture, cette réduction soutient le revenu disponible privé et au final atténue la baisse de la demande occasionnée par la récession.
D'une manière symétrique pendant une phase d'expansion les prélèvements fiscaux augmentent automatiquement, cette hausse pèse sur le revenu disponible des agents et donc sur la demande évitant ainsi une surchauffe économique.
[...] En ce qui concerne les Etats Unis qui couplent pendant cette période de crise, stabilisateurs et politiques discrétionnaires devront se méfier de l'important endettement que cela va provoquer (bien plus important que l'Europe qui n'utilise en majorité que les stabilisateurs) et à plus long terme de la soutenabilité de leur dette déjà important avant la crise. POUR CONCLURE, on peut dire que l'efficacité des stabilisateurs vient tout d'abord de leur action symétrique au cours du cycle, les gouvernements doivent donc les laisser jouer symétriquement au risque d'une hausse de l'endettement. [...]
[...] "L'ampleur et le rôle des stabilisateurs budgétaires automatiques", revue de l'OCDE 1999 La politique budgétaire peut se décliner de deux manières différentes : les stabilisateurs automatiques et les mesures discrétionnaires. La politique discrétionnaire se traduit par un changement délibéré de l'orientation de la politique économique en modifiant soit le niveau des dépenses publiques soit le niveau des recettes, c'est à dire principalement le niveau des impôts. Les stabilisateurs budgétaires automatiques sont des composantes du budget public qui influencées par la situation macro économique permettent de lisser le cycle économique, ils stimulent la demande de manière contra-cyclique. [...]
[...] Les états peuvent accompagner l'action des stabilisateurs automatiques d'une politique expansionniste ou restrictive (selon la phase du cycle, respectivement récession, expansion) renforçant l'efficacité des stabilisateurs. L'utilisation des stabilisateurs est toutefois à faire avec prudence, car le risque d'un endettement important est présent (utilisation asymétrique, couplage avec des mesures discrétionnaires ) Pour chaque état l'utilisation des stabilisateurs budgétaires automatiques est particulière et à faire avec prudence. Les bilans d'après crise seront en mesure de nous apporter des réponses à la question de l'efficacité de l'utilisation des stabilisateurs automatiques par l'Europe ? [...]
[...] La première est que la hausse des taux d'intérêt à un effet d'éviction des agents privés qui peuvent difficilement investir, ce qui est néfaste pour l'économie toute entière. La seconde est que la hausse du service de la dette pousse l'Etat à augmenter ses impôts et à contracter ses dépenses, donc au final le financement de la charge de la dette pèse sur le revenu disponible des ménages et des entreprises. Attention il faut noter que la tension des stabilisateurs automatiques sur l'endettement peut réduire leur efficacité car lors d'une récession la baisse des impôts soutient le revenu mais la dégradation budgétaire peut pousser les ménages à épargner plus qu'à consommer par crainte d'une hausse prochaine de la fiscalité pour pallier à l'explosion de la dette, l'impulsion donnée par les stabilisateurs automatiques est donc atténuée voire annulée, on parle de comportement d'épargne anticipatif ou de réponse non keynésienne. [...]
[...] Pour répondre à ces deux interrogations, il semble opportun d'étudier dans quelles mesures les stabilisateurs budgétaires automatiques sont-ils efficaces ? Nous verrons dans une première partie que l'efficacité des stabilisateurs automatiques vient de leur action symétrique au cours du cycle, dans une seconde partie nous étudierons le déterminant principal de l'ampleur des stabilisateurs automatiques à savoir la sensibilité du budget à la conjoncture, et enfin nous verrons que l'efficacité de stabilisateurs automatiques peut être renforcée par des mesures discrétionnaires. Dans une première partie, les stabilisateurs budgétaires automatiques sont efficaces parce qu'ils agissent de manière symétrique par rapport au cycle, c'est-à-dire qu'en phase de récession, la baisse naturelle des impôts soutient la demande mais creuse l'endettement public et en phase d'expansion, le montant des impôts diminue ce qui restreint la demande et améliore la position des finances publiques. [...]
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