Il semblerait que l'Afrique n'ait pas vraiment bénéficié de ses longues relations commerciales avec les grandes puissances de ce monde ; ou tout du moins, pas la majorité des Africains. Pourtant, aujourd'hui la menace se fait de plus en plus grande : la Chine, celle que l'on annonce comme la future première puissance mondiale, est bien déterminée à tirer parti des richesses du monde, et notamment des pays africains.
Aujourd'hui, son poids reste relativement faible dans ses relations avec l'Afrique par rapport aux pays colonialistes même s'il est vrai que sa part relative progresse. En fait, les enjeux auxquels elle doit faire face ne lui laissent pas d'autres alternatives. La Chine en est presque condamnée à la croissance si elle veut contenir les tensions sociales présentes sur son territoire national.
L'accélération de ses échanges et de sa présence à travers le globe doit pourtant se transformer en sonnette d'alarme pour les entreprises qui souhaitent conserver leurs acquis. La Chine, de par un discours et des actions de plus en plus fortes, montre très clairement qu'elle n'est plus disposée à laisser les entreprises européennes seules bénéficiaires des nombreuses richesses du continent africain.
Y accroître sa présence et son influence n'est pas un souhait, mais une nécessité. La Chine l'a bien compris et se donne d'ailleurs les moyens d'y
parvenir. L'arrivée de ces nouveaux partenaires représente pour les pays africains une opportunité immense que bon nombre d'entre eux tente de saisir. Pour eux aussi les enjeux sont cruciaux.
Ils voient en la Chine un partenariat Sud-Sud, plus qu'une relation commerciale. Un partenaire qui les comprendrait et les aiderait à se débarrasser de leurs vieux démons. Les espoirs sont donc immenses. De leur côté, les puissances en présence perçoivent cette montée en puissance de la Chine comme une menace et ressentent l'augmentation croissante d'intérêt pour cette dernière de la part de l'Afrique toute entière comme une probable perte d'influence.
Il n'est bien évidemment pas question pour eux de voir ces années d'hégémonie disparaître en si peu de temps. S'ils souhaitent garder leur place sur le continent, il va certainement leur falloir changer de tactique. Mais n'est il pas déjà trop tard ?
Nous tenterons donc dans ce mémoire de répondre à la problématique suivante : « La Chine est-elle en mesure de réduire significativement la place occupée par les pays occidentaux en Afrique ? »
[...] Peut-être car elle en a les moyens, certainement pour se différencier. Bien sûr, tout ceci ne se fait pas sans un sens aigu du commerce par les chinois. Ils demandèrent en retour le produit des taxes perçues par les usagers des routes et des chemins de fer construit grâce à leur aide ainsi que des concessions minières. Cet exemple synthétise fort bien les accords de prêts accordés par la Chine : des prêts élevés, sans conditions ni garanties, des taux zéro, l'obtention quasi indéclinable de concessions et taxes. [...]
[...] Selon lui, L'arrivée de la chine n'est pas vécue par les entreprises françaises comme une agression, excepté dans les travaux publics puisque là, leur méthode qui consiste à venir avec des ouvriers chinois est très critiqué, à commencer par les africains eux même En effet, selon lui, la France n'a pas, ou peu, perdu d'influence en Afrique. Certes, son poids relatif diminue et cela lui semble tout à fait normal puisqu'il y a de plus en plus d'acteurs au sein de l'Afrique. Le plus important, pour lui, est que la part des investissements en valeur de Guinard Mathieu Ecole Supérieure de Commerce de La Rochelle 67 La Chine en Afrique : vers la fin de l'hégémonie occidentale ? [...]
[...] L'Europe regorge d'entreprises modernes et de savoir faire technologique. Alors quoi de plus normal pour le gouvernement que de racheter ou s'allier avec des entreprises françaises, allemandes ou anglaises ; ces deux dernières étant à l'heure actuelle leurs destinations favorites. Les principaux secteurs d'intérêts pour les entreprises chinoises sont l'Automobile, l'Aéronautique et la Machine outil. Par exemple, on a vu le groupe Saab racheté par le constructeur chinois BAIC et l'entreprise Geely s'apprête à acheter Volvo cars. Le but de ces acquisitions est de bénéficier des technologies existantes qu'elles ne maîtrisent pas encore et les réutiliser à plus grande échelle par la suite au sein de leurs entreprises nationales. [...]
[...] C'est tout à fait normal, il y a un va et vient. Mais il est vrai que depuis l'augmentation de la présence chinoise, il y a un regain d'intérêt de la part des entreprises françaises pour l'Afrique. Il faut bien comprendre que l'Europe, la France en particulier, ont une relation très particulière avec l'Afrique, une relation que n'ont ni les chinois ni les américains. C'est bien évidemment vécu comme une opportunité également pour la Chine, tout comme pour l'Afrique. Si vous voulez, en fait, les trois parties sont gagnantes. [...]
[...] Guinard Mathieu Ecole Supérieure de Commerce de La Rochelle 47 La Chine en Afrique : vers la fin de l'hégémonie occidentale ? VI. Les résultats A. Les questionnaires Ma réflexion m'amena donc dans un premier temps à élaborer un questionnaire afin de sonder des personnes ayant séjourné ou vivant en Afrique. Ce séjour nécessitant un recul certain pour développer un regard objectif et cohérent, il me fallu prendre contact avec des personnes ayant vécu en Afrique pendant une période minimale de 12 mois consécutifs ou s'étant rendu à plusieurs reprises dans le même pays avec un délai minimum de 8 à 10 mois entre ces deux séjours. [...]
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